Ses dents cassées par le bouclier d’un policier après avoir quitté une manifestation

Un jeune de 17 ans qui aurait eu les dents fracassées par le coup de bouclier d’un policier en marge d’une manifestation mardi prépare déjà sa plainte en déontologie.

«Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait jusqu’au moment où j’ai craché du sang et touché mes dents», a confié l’étudiant Éli Dubois.

Le jeune homme de Saint-Basile-le-Grand a pris part à une manifestation mardi à Montréal. La foule s’est dispersée vers 23 h. Éli Dubois s’est alors dirigé vers le métro pour rentrer chez lui. Sur son passage, l’étudiant affirme avoir fait face à deux policiers, dont un l’aurait brutalisé. Cette version des faits n’a toutefois pas pu être confirmée par la police de Montréal.

«J’étais rendu à plus de trois coins de rue de la manifestation et je marchais sur le trottoir. Je n’étais pas agressif, pas masqué et je n’avais aucun carré rouge sur moi», assure le jeune homme.
Éli Dubois veut dénoncer le geste d’un policier qui lui aurait cassé les dents avec son bouclier après une manifestation. L’étudiant précise qu’il n’en veut pas à tout le corps policier.
Photo Courtoisie
Éli Dubois veut dénoncer le geste d’un policier qui lui aurait cassé les dents avec son bouclier après une manifestation. L’étudiant précise qu’il n’en veut pas à tout le corps policier.

Éli Dubois aurait marmonné aux agents: «Vous n’avez pas honte?» en faisant référence aux méthodes d’interventions policières pendant la manifestation. Il relate qu’un des policiers lui aurait demandé de répéter. L’étudiant assure qu’il s’est avancé sans agressivité et a dit: «Vous n’avez pas honte de frapper des manifestants qui sont jeunes et souvent non violents?»

C’est alors que le jeune homme aurait reçu un coup de bouclier au visage brisant au passage ses deux dents d’en avant, selon ce qu’il rapporte.

«J’ai crié pour avoir le nom et le matricule du policier, mais il n’a pas voulu me le donner.»

Enquête ouverte

Si aucune plainte n’a encore été déposée auprès du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), une enquête a été ouverte par le corps de police au moment où la photo d’Éli Dubois ensanglanté a circulé sur les médias sociaux.

«On fait enquête, mais il faut que l’homme nous parle», explique le sergent Laurent Gingras.

L’étudiant promet qu’il déposera une plainte en déontologie contre le policier. Il joindra au document la facture pour la réparation de ses dents réalisée hier. «J’ai dû payer 1559 $ pour deux traitements de canal et deux prothèses. Je n’ai pas d’assurance, donc j’ai dû tout payer», dit-il.

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