G20 à Toronto: un policier subira son audience disciplinaire

Une enquête disciplinaire s'étant longtemps fait désirer va finalement débuter mercredi pour le plus important policier accusé en lien avec les vastes violations des droits civiques survenues lors du violent sommet du G20 d'il y a quatre ans à Toronto.

Des groupes de défense des libertés civiles ont annoncé qu'ils surveilleraient étroitement le processus d'une durée d'un mois intenté contre le surintendant David Fenton en raison de l'arrestation sans précédent de plus de 1000 personnes et du lourd appareil sécuritaire attendu pour les Jeux panaméricains prévus l'an prochain dans la Ville reine.

Selon Sukanya Pillay, directrice exécutive de l'Association canadienne des libertés civiles, il s'agit là d'un aspect «crucial» du processus d'imputabilité. Pour elle, «les Canadiens exigent toujours des réponses, quatre ans après les faits».

Fenton, le principal commandant des forces policières lors des incidents, est sous le coup de cinq accusations d'arrestation illégale et de conduite inappropriée découlant de deux mouvements de souricière survenus au cours de la fin de semaine du sommet. Lors du premier, Fenton a ordonné aux agents d'encercler les protestataires rassemblés devant un hôtel du centre-ville. Plus de 260 personnes ont été arrêtées et transportées dans un centre de triage temporaire vivement critiqué pour ses conditions déplorables. Certaines personnes ont été placées en cellule pendant aussi longtemps que 26 heures.

Selon les allégations portées contre lui, Fenton n'avait aucune raison légitime de croire que les manifestants avaient violé la paix, ou qu'il était justifié de les faire arrêter.

Dimanche, six minutes après le début de son quart de travail, Fenton a ordonné à la police de maintenir un large groupe de personnes - dont plusieurs passants - sur une intersection du centre-ville, malgré l'orage qui a déversé des trombes d'eau sur ces gens.

Il aura fallu l'intervention du chef de police pour que les personnes trempées soient libérées.

Fenton, qui a bien souvent qualifié les manifestants de «terroristes» au cours du weekend du sommet, a plaidé non coupable. Aucune allégation n'a été prouvée en cour.

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