L’action de la police

Comme ça, le Service de police de la Ville de Montréal a espionné un chroniqueur bien connu de La Presse.

Oui, la conduite du SPVM mérite d’être dénoncée haut et fort. Mais il y a quelque chose de révélateur dans le fait que des membres de la classe politique, tous ordres de gouvernement confondus, s’indignent tour à tour comme s’ils tombaient collectivement des nues. Comme si ces décideurs ignoraient que nous vivons dans une société où la police fait bien souvent comme bon lui semble, sans trop se soucier des lois et règlements censés encadrer ses opérations.

Peut-être serait-il temps que non seulement les élus, mais aussi les grands médias commencent à prêter un peu plus d’attention au fonctionnement des mécanismes de surveillance que le législateur s’est donné pour contrôler l’action de la police.

Ces gens pourraient être étonnés de voir à quel point des institutions comme le Commissaire à la déontologie policière sont en réalité de véritables tigres de papier tant elles sont sous-performantes.

Oui, la surveillance d’un journaliste par un corps policier est une aberration digne d’un régime totalitaire. Mais si nous en sommes rendus là, c’est aussi parce qu’il y a eu du laisser-aller non seulement en haut lieu, mais aussi chez des chiens de garde de la démocratie qui oublient d’avoir à l’oeil les chiens de garde de la police.

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