Un policier de la Sûreté du Québec accusé d’avoir utilisé son arme de service de façon négligente en tentant d’intercepter un automobiliste au terme d’une poursuite a été acquitté mardi.

En janvier 2012, Jean-Simon Harvey avait été impliqué dans une intervention qui a mal tourné. Le policier avait tenté d’intercepter un véhicule fautif sur l’autoroute 15, à Saint-Jérôme, en vain. Une poursuite s’était par la suite engagée entre les deux véhicules, pour se terminer quelques kilomètres plus loin, à Saint-Canut.

Trois balles

La voiture du suspect s’était retrouvée dans un cul-de-sac. Le policier s’était alors placé de façon à lui bloquer le passage, mais le conducteur avait malgré tout réussi à fuir, en se faufilant rapidement tout près de l’autopatrouille.

Le policier aurait alors fait feu à trois reprises. Les balles auraient atteint la Chrysler grise, au bas de la portière arrière côté conducteur et près du parechoc arrière. Le conducteur n’avait pas été touché par les projectiles. Il avait finalement­­ été appréhendé plus tard. L’homme a été accusé de conduite dangereuse­­.

Aucune preuve

De son côté, la division des normes professionnelles de la Sûreté du Québec avait ensuite ouvert une enquête sur le travail du policier, afin de comprendre les circonstances de la fusillade survenue en pleine rue.

Puis, 18 mois après cet événement, Jean-Simon Harvey a été accusé d’utilisation négligente de son arme à feu, au palais de justice de St-Jérôme.

Aujourd'hui, le procureur de la Couronne au dossier a cependant indiqué n’avoir aucune preuve à présenter contre l’accusé. Le policier a alors été acquitté.

S’il avait été reconnu coupable, le policier Harvey risquait la destitution, puisque l’utilisation négligente d’une arme­­ à feu est une infraction au Code criminel.

C’est un procureur de la Couronne d’un autre district que celui de Saint-Jérôme qui était affecté à ce dossier.