Projet Montréal soutien la répression envers les artistes graffiti de Rosemont!

Après que leur chef ait réclamé l'interdiction pure et simple de la manif annuelle du 15 mars contre la brutalité policière, sans que les membres de ce parti soi-disant différent des autres ne réagissent de manière significative, voici que Marc-André Gadoury, conseiller municipal et leader parlementaire de Projet Montréal est fier d'annoncer que les parents de jeunes graffiteurs dans Rosemont pourraient avoir à payer jusqu'à 50 000$ pour les oeuvres d'arts de leurs enfants!

Avec des partis "différents" de même, disons qu'on a pas besoin de voter, si la preuve en était encore à faire!

Rosemont | La-Petite-Patrie
Des commerçants saluent les lourdes amendes anti-graffiti
Baptiste Zapirain

Publié le: mercredi 09 juillet 2014, 21H39 | Mise à jour: mercredi 09 juillet 2014, 21H46

Plusieurs commerçants de Rosemont excédés par les graffitis sur leurs murs sont satisfaits de voir l’arrondissement durcir le ton vis-à-vis des graffiteurs, mais espèrent surtout que ces derniers finiront par être attrapés et retiendront la leçon.

Dan Liu, propriétaire du Dépanneur 7 jours de la rue Beaubien dans Rosemont, avait le pouce levé en apprenant que les amendes passaient de 100 à 1000 $.

«C’est une très bonne idée. Il faut mettre un prix sur les mauvaises choses», commente-t-il.

Lundi soir, en conseil d’arrondissement, les élus ont décidé de multiplier ce prix par dix, pour inquiéter les graffiteurs. Deux d’entre eux ont d’ailleurs été arrêtés quelques heures à peine après le vote.

Parents ciblés

Et s’ils sont mineurs, Rosemont–La Petite-Patrie est prête à aller piger dans les poches des parents pour se faire rembourser le nettoyage au tribunal, selon Marc-André Gadoury, conseiller municipal et leader parlementaire de Projet Montréal.

Ce protocole inclut des échanges entre le SPVM et le poste de quartier. Ils pourront retracer plus facilement les antécédents du contrevenant.

«Cela nous permettra d’aller devant le procureur et de demander des dommages au civil. Là, les parents sont responsables. Avec une quinzaine d’occurrences, cela peut monter à 50 000 $», estime l’élu.

Dans Rosemont-La Petite-Patrie, c’est l’arrondissement qui efface gratuitement les décorations indésirables. Mais Dan Liu est tellement désespéré qu’il a cessé de faire appel à ce service.

«Quand on enlève les graffitis, ils reviennent dans la semaine. Alors je les laisse, comme ça ils n’ont plus de place pour en rajouter», sourit-il.

Ce qui fait dire à Louise Morrissette, qui tient le salon de coiffure «Louise Morrissette coiffure et design» sur la rue Beaubien, que «maintenant, ce qu’il faut, c’est les prendre.»

Mme Morrissette ne manque pas d’idées pour cela. «Peut-être que l’arrondissement pourrait nous aider à installer des caméras pour les filmer, ou des lumières. Ou alors, il faudrait imposer aux marchands qui vendent les canettes de peinture de prendre le nom et l’adresse de ceux qui en achètent».

« Qu’ils nettoient ! »

Le protocole prévoit aussi l’imposition de travaux communautaires. Mais pour un autre commerçant, victime des graffitis sur sa devanture, ce n’est ni l’argent ni les travaux en communauté qui changeront quelque chose.

«Ce qu’il faut, c’est leur donner une brosse à dents et les faire effacer leurs propres graffitis pendant des semaines. Qu’ils nettoient! À force de réparer leurs dégâts, ils en auront peut-être assez», dit celui qui préfère garder l’anonymat.

«Le problème, ce n’est pas l’argent ou les amendes, c’est l’éducation.»