Rassemblement à Paris en hommage à Rémi Fraisse : 180 interpellations, 33 gardes à vue

Un rassemblement à Paris en hommage à Rémi Fraisse, mort dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage de Sivens (Tarn), s'est terminé en vives tensions mercredi 29 octobre entre une poignée de manifestants et les forces de l'ordre entraînant le placement en garde à vue de 33 personnes.

Selon la préfecture de police, près de 700 personnes étaient réunies place de l'Hôtel-de-Ville, dans le quatrième arrondissement, pour un rassemblement « non déclaré ».

Les manifestants étaient encadrés dès leur arrivée, vers 18 h 30, par un important cordon de policiers et le périmètre était bouclé, selon plusieurs témoignages. Les protestataires arboraient des pancartes en hommage au jeune étudiant toulousain, mais portaient également des slogans « A bas l'Etat policier », « Non à la barbarie d'Etat » ou « violence d'Etat! », selon le journaliste du Monde.fr sur place.

Tandis que le rassemblement avait commencé à se dissiper, plusieurs dizaines de manifestants parmi lesquels des individus casqués ou le visage dissimulé ont commencé à s'emparer des barrières métalliques installées sur la place et à inscrire des tags sur la façade de l'hôtel de ville, qui avait été évacué par précaution.

Selon la préfecture de police, des manifestants auraient aussi lancé des projectiles sur les forces de l'ordre (pétards, fusées...) dans un contexte « très tendu ».

Au final, 180 personnes ont été interpellées pour refus de se dissiper, démontage d'installations, ou pour des contrôles d'identité au commissariat. Trente-trois ont été finalement placées en garde-à-vue : vingt-six pour refus de signalement, et six pour des faits de violence. Un policier a été légèrement blessé.

Les agitateurs ont été identifiés comme appartenant à la mouvance antifa, aux anarco-autonomes (mouvance contestataire radicale) ou à l'ultra-gauche.

Après la mort de Rémi Fraisse, survenue après des affrontements avec les forces de l'ordre mais dont les circonstances restent à élucider, des rassemblements « contre les violences policières » avaient eu lieu dans plusieurs villes de France. Lundi, des heurts avaient éclaté à Nantes et Albi, entre policiers et protestataires.