Une dizaine de proches de JF Nadreau et leurs alliéEs ont bravé le froid et le vent hier soir pour tenir une vigile à la mémoire de JF Nadreau, tué par un agent du SPVM le 16 février 2012 alors qu'il était en crise. Plusieurs personnes ont pris la parole pour dénoncer sa mort inutile alors que sa copine avait plutôt appelé le 911 pour recevoir de l'aide. Au lieu d'une ambulance, cinq policiers se sont présentés sur les lieux et l'un d'entre eux a ouvert le feu, tuant JF sur le coup. Le tout n'a duré que quelques secondes.

Les participantEs à la vigile ont aussi appelé à trouver d'autres façons d'intervenir pour aider les personnes en crise, voire de trouver d'autres personnes que des policiers pour le faire car ceux-ci utilisent trop souvent leurs "outils" de travail: violence, matraque, poivre de cayenne, taser gun et revolver. Le résultat, on le connaît trop: Mario Hamel, Farshad Mohammadi, Jean-François Nadreau, Donald Ménard, Alain Magloire... autant de personnes qui avaient besoin d'aide et qui ont plutôt trouvé la mort aux mains d'agents du SPVM depuis 2011 seulement.

Question de se réchauffer un peu, les manifestantEs se sont déplacés sur le trottoir en scandant des slogans comme "Justice pour JF!" et "La police assassine, Justice pour les victimes!" pour aller devant l'appartement où s'est déroulé le drame, sur la rue Nicolet. Les policiers, qui étaient présents massivement et inutilement (6 à 7 voitures visibles), ont tenté tant bien que mal de suivre les marcheurs, bloquant eux-même la rue Ontario...

Deux agents s'étaient présentés au début de la vigile pour avertir les manifestantEs de ne pas marcher dans la rue car ils ne pourraient pas assurer notre "sécurité". Comme si on pouvait compter sur eux pour ça! Et comme si le règlement municipal P-6 sur l'obligation de dévoiler le trajet à l'avance ne s'appliquait pas si on marchait sur le trottoir... Bref, le SPVM a démontré une fois de plus qu'il pouvait très bien tolérer une manif spontanée, quand ça l'arrange.

Bien que nous étions peu nombreux, la chaleur humaine était au rendez-vous et c'est toujours important pour les proches de JF de rappeler qu'il était un bon vivant et qu'il ne méritait aucunement de mourir de la façon que c'est arrivé. L'événement s'est terminé autour d'une table et d'un bon verre de vin, question de se réchauffer les orteils, avec les flics qui attendaient à l'extérieur, se demandant peut-être ce qu'on allait prendre comme dessert!

À ta santé JF!