Vigile Annuelle: Justice pour les Victimes de Bavures Policières

Date de l'événement: 

22 October 2018

Justice pour les Victimes de Bavures Policières : Vigile commémorative annuelle
LUNDI 22 OCTOBRE 2018 à 17h
Rendez-vous : 480 Gilford, métro Laurier (sortie St-Joseph)
devant la Fraternité des policiers et policières de Montréal

Événement familial; bienvenue à touTEs! Beau temps, mauvais temps.
INFO: www.facebook.com/justiceforvictimsofpolicekillings

Cette année, nous voulons réaffirmer notre solidarité avec la famille
de Brandon Maurice, qui a été tué par la SQ à Messines en 2015. Suite à l'enquête publique du coroner sur la mort de Brandon, sa mère Dominique Bernier a annoncé son intention de poursuivre les policiers impliqués pour négligence causant la mort. Nous saluons le courage et la détermination de cette famille dans sa lutte pour la justice, lutte que Bridget Tolley, Julie Matson et tant d'autres continuent jusqu'au bout.

Nous voulons aussi souligner deux exceptions qui confirment la règle de l'impunité policière : le fait que le policier Éric Deslauriers ait été condamné à 4 ans de prison (la peine minimale) pour l'homicide « involontaire » de David-Hughes Lacour, 17 ans, à Ste-Adèle en 2014; et la condamnation de l'agent Patrick Ouellet pour conduite dangereuse ayant causé la mort du jeune Nicholas Thorne-Belance, 5 ans, à Longueuil aussi en 2014. Ça ne rendra pas les morts à leurs proches, mais si au moins ça peut faire que de tels drames ne se reproduisent plus, ce sera déjà ça de gagné.

Parlant de bonnes nouvelles, le fait que l'agent Christian Gilbert ait été accusé d'homicide « involontaire » pour avoir causé la mort de Bony Jean-Pierre à Montréal-Nord en 2016 est une autre preuve que ces cas de bavures policières judiciarisées sont exceptionnels : le dernier agent du SPVM accusé suite au décès d'un citoyen remonte à Giovanni Stante... en 2000 (il a été acquitté)!

La norme est plutôt que les policiers ne sont presque jamais accusés quand ils causent la mort d'une personne. Et quand ils le sont, ils sont régulièrement acquittés, comme l'agent Simon Beaulieu du SPVQ qui a tué le cycliste Guy Blouin en 2014. Dans ce cas, le juge a qualifié le travail de cueillette d'informations de la poursuite de « déficiente », ce qui a entre autres causé l'acquittement du policier.

Voyons ce que nous réservera le procès du policier Maxime Gobeil, accusé de conduite dangereuse causant la mort de pas moins de trois personnes âgées, Georges Martel, Louiselle Laroche et Cécile Lalancette, à Dolbeau-Mistassini en 2015. Comme l'agent Ouellet, Gobeil roulait à 140 km/h dans une zone de 50 dans un véhicule « fantôme » (banalisé). Depuis, la SQ n'utilise plus de voitures fantôme pour répondre à des appels d'urgence. Au procès de Gobeil, un expert de l'école de police a affirmé qu'aucune loi ne régit la vitesse pour un policier qui répond à un appel d'urgence. On se fie à leur jugement... et voilà le résultat : des morts et le policier ne s'est jamais rendu à sa destination.

Enfin, nous tenons à offrir notre soutien à la famille de Nicholas Gibbs, tué par la police de Montréal le 21 août dernier. Sa mort nous rappelle tristement que les personnes en crise sont trop souvent tuées par la police au lieu d'être aidées, et que les Noirs sont surreprésentés parmi les victimes de la police (comme le sont les peuples autochtones au Canada).

En 2017, pas moins de 49 enquêtes « indépendantes » ont été ouvertes par le BEI au Québec (suite à des morts, blessures par balle ou blessures graves) et au moins 72 personnes ont perdu la vie aux mains de la police au Canada. Trop souvent, les familles des victimes doivent se battre pour connaître les circonstances entourant la mort de leur être cher (elles se font même refuser de voir le corps sous prétexte que c'est un élément de preuve?!) et les policiers impliqués s'en sortent sans accusations.

Joignez-vous à nous pour soutenir toutes les familles qui ont perdu des proches et qui luttent pour la justice, afin de mettre fin aux bavures policières et à l'impunité, au Québec comme ailleurs!
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Les familles, amiEs et alliéEs de personnes tuées par la police organisent la 9e vigile commémorative annuelle pour se souvenir de ceux et celles qui ont perdu la vie aux mains de la police. Ces familles, qui font face à une bataille inégale pour découvrir la vérité et obtenir la justice pour leurs proches, ont besoin de notre soutien.

Le but de cette vigile est de COMMÉMORER les victimes qui ont perdu la vie à cause de la violence et des abus policiers et SOUTENIR leurs familles par tous les moyens possibles.

Nous organisons cet événement ensemble le 22 octobre parce que cette date est la Journée nationale de protestation aux États-Unis organisée par la Coalition pour arrêter la brutalité policière, la répression et la criminalisation d’une génération, qui se mobilise à chaque année depuis 1996 (www.october22.org).
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Organisée par la Coalition Justice pour les Victimes de Bavures Policières, qui inclus les familles, amiEs et alliéEs de Anas Bennis, Claudio Castagnetta, Ben Matson, Jean-François Nadreau, Quilem Registre, Gladys Tolley & Fredy Villanueva.

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Justice for Victims of Police Killings: Annual Commemorative Vigil
MONDAY, OCTOBER 22, 2018 5pm
rendez-vous: 480 Gilford, Laurier metro (St-Joseph exit)
in front of the Montreal Police Brotherhood

Family-friendly; welcome to all! Rain or shine.
INFO: www.facebook.com/justiceforvictimsofpolicekillings

This year, we want to reaffirm our solidarity with the family of Brandon Maurice, who was killed by the SQ in Messins in 2015. At the end of the coroner's inquest into Brandon's death, his mother Dominique Bernier announced her intention to sue the officers involved for negligence causing death. We salute the courage and determination of this family in their fight for justice, struggle that Bridget Tolley, Julie Matson and so many others are leading until the end.

We would also like to stress two exceptions that confirm the rule of police impunity : the fact that officer Eric Deslauriers was sentenced to 4 years in prison (the minimal sentence) for the « involuntary » manslaughter of David-Hughes Lacour, 17 years-old, in Ste-Adèle in 2014; and the conviction of officer Patrick Ouellet for dangerous driving causing the death of young Nicholas Thorne-Belance, 5 years-old, in Longueuil also in 2014. This will not bring the dead back to their loved-ones, but if at least it can help avoid similar tragedies in the future, it would not be for nothing.

Talking about good news, the fact that officer Christian Gilbert was accused of « involuntary » manslaughter for causing the death of Bony Jean-Pierre in Montreal-North in 2016 is another proof that cases of police killings that go to courts are exceptionnal : the last time a Montreal police officer was charged after killing a citizen goes back to Giovanni Stante... in 2000 (he was acquitted)!

The norm is usually that cops are almost never charged when they kill someone. And when they are, they are regularly acquitted, like Simon Beaulieu of the Quebec city police who killed cyclist Guy Blouin in 2014. In this case, the judge said that the work of the Crown in gathering evidence was « poor », which in part lead to the officer's acquittal.

Let's see what the trial of officer Maxime Gobeil, charged with dangerous driving causing the death of no less than three elderly people, Georges Martel, Louiselle Laroche and Cécile Lalancette, in Dolbeau-Mistassini in 2015. Like officer Ouellet, Gobeil was driving at 140kph in a 50 zone in an unmarked car. Since then, the SQ is no longer using unmarked cars to answer to emergency calls. During the trial of Gobeil, an expert from the police academy said that no law limits the speed of officers who answer to emergency calls. They trust their judgment... and this is the result : more deaths and the cop didn't make it to his destination.

Finally, we want to extend our support to the family of Nicholas Gibbs, killed by the Montreal police this past August 21st. His death is a sad reminder that people who are in crisis are too ofter killed by police instead of receiving help, and that Blacks are overrepresented amongst the victims of the police (as are Native people in Canada).

In 2017, no less than 49 « independent » investigations were opened by the BEI in Quebec (following deaths, injuries by bullet or serious injury) and at least 72 people lost their lives at the hands of the police in Canada. Too often, the families of these victims have to fight to know the circumstances of the death of their loved-ones (they are even denied acces to the body because it's considered an evidence?!) and the officers involved get off without a trial.

Join us in support of all the families who lost loved ones and who are fighting for justice, in order to end police killings and impunity, in Quebec and everywhere!
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The families of people killed by the police, along with their friends and their allies, are organizing the 9th annual commemorative vigil to remember those who have lost their lives at the hands of the police. These families, who face an uphill battle in uncovering the truth and obtaining justice for their loved ones, need our support.

The purpose of the march is to REMEMBER the victims who lost their lives to police violence and abuse and SUPPORT their families in any way we can.

We organize together on October 22 to coincide with the National Day of Protest in the United States organized by the October 22nd Coalition to Stop Police Brutality, Repression and the Criminalization of a Generation, which has been mobilizing every year since 1996 (info: www.october22.org).
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Organized by the Justice for Victims of Police Killings Coalition comprised of the family, friends and allies of Anas Bennis, Claudio Castagnetta, Ben Matson, Jean-François Nadreau, Quilem Registre, Gladys Tolley & Fredy Villanueva.