Une policière de la SQ de Val-d'Or est accusée

Une policière de la Sûreté du Québec à Val-d'Or qui aurait bousculé un Autochtone lors d'une intervention dans un climat tendu se retrouve devant la justice après une plainte déposée au Bureau des enquêtes indépendantes.

L'agente Stéphanie Dorval fait face à un chef d'accusation de voies de fait à l'endroit de John Andrew Fedora, d'origine autochtone. L'événement s'est produit le 14 septembre 2019, selon l'avis de sommation dont Le Journal a obtenu copie.

D'après nos informations, un duo de policiers, dont faisait partie l'agente Dorval, a été appelé à intervenir dans un appartement de Val-d'Or, où une altercation a éclaté entre des individus en état d'ébriété.

Les policiers ont interpellé un homme, mais celui-ci aurait résisté, faisant en sorte que l'intervention se serait transformée en une confrontation musclée. Une première plainte portée sur cette portion de l'événement a été rejetée.
Guy Lapointe, Porte-parole du BEI

Le suspect a pu être menotté et amené à l'autopatrouille. Mais la policière de 34 ans aurait poussé un autre individu qui filmait la scène, le faisant tomber à la renverse. C'est pour ce geste que l'agente a été accusée.

Une plainte avait été formulée à la Sûreté du Québec (SQ), qui a transféré le dossier au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI).

Cette accusation survient alors que 41 policiers de la SQ de Val-d'Or poursuivent pour 2,3 millions $ Radio-Canada à cause d'un reportage diffusé à l'émission Enquête alléguant des abus à l'égard de femmes autochtones. Le recours est financé par l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec, qui a décliné notre demande d'entrevue.

C'est la première fois qu'un membre des forces policières de Val-d'Or est accusé.

Le BEI est chargé d'enquêter depuis deux ans sur toute allégation criminelle formulée par un plaignant qui est Inuit ou des Premières Nations contre un policier au Québec. Neuf agents ont été accusés jusqu'à présent. Depuis 2018, 151 allégations ont été traitées, confirme l'organisme.

« On ne juge pas la qualité de notre travail de par le nombre de policiers qui sont accusés. Ce qui est important, c'est de prendre le temps de faire les enquêtes avec la plus grande rigueur. [...] On est tout de même conscients qu'il y a un contexte social présentement », a reconnu Guy Lapointe, porte-parole du BEI.

Categories

Corp policier (SPVM, SQ, GRC, agent de la STM, etc): 

Type de document: