1er mai 2021 : Nous ne voulons pas de ce monde qu’ils essaient de nous vendre ! //// MayDay 2021: We don’t want this world they are trying to sell us!

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1er mai 2021 : Nous ne voulons pas de ce monde qu’ils essaient de nous vendre !

Rendez-vous à 16h au parc Jarry, coin Gary-Carter et St-Laurent.

La pandémie que nous traversons nous précarise tou·te·s et met en évidence des injustices graves. La relance souhaitée par les dirigeant.e.s est une relance qui ne s’adresse pas à nous. Elle ne s’adresse pas aux artistes et autres personnes qui ne génèrent pas assez de profit pour mériter d’exister. Elle ne s’adresse pas aux les travailleur.euses du sexe, dont l’existence même est criminalisée. Cette relance ignore les personnes en situation de handicap, les marginalisé·e·s, celleux avec des problèmes de santé mentale. La relance dont ils parlent, elle est pour les pétrolières, pour les Bombardiers, pour les tizami·e·s comme Guzzo, mais elle n’est pas pour nous. Laisser les gouvernements nous sauver de la crise qu’ils ont eux et elles même créées à travers les coupures en santé, à travers leurs vies de « snowbirds », serait accepter la mort. Ce que nous devons relancer, ce n’est pas l’économie, mais les luttes pour nos droits et la fin de l’exploitation capitaliste.

Le projet de reconstruction économique mise sur un univers technologique taché d’inégalités et basé sur une exploitation capitaliste sale. Le renforcement des frontières et les abus des instances d'immigration, qui au soit-disant Canada sont illégitimes, ont pour mission de préserver ces inégalités. Pendant qu’au Nord on se vaccine, on oublie celleux qui nous habillent dans les usines de Gildan en Haïti. On oublie que chaque conférence zoom dépend du travail dans les mines d’Afrique et d’Amérique du Sud. Ces mêmes pays qui pourraient ne pas voir de vaccin avant le début de la prochaine pandémie. Les mots de remerciement et les paroles vides de ces politicien·e·s ne redonneront pas la vie aux « petrochallengers » haïtien·ne·s tué·e·s par des forces de police formées par le Canada, ne redonnera pas leur yeux aux manifestant·e·s chilien·ne·s blessé·e·s par des armes canadiennes. Il faudra bien plus pour redonner la vie à Raphaël « Napa » André, à Joyce Echaquan, et à toutes les personnes autochtones tuées ici et ailleurs.

Les injustices au niveau mondial se multiplient. Les personnes migrantes qui ont eu la « chance » de venir ici meurent dans nos hôpitaux et nos entrepôts. Les rues des quartiers les plus pauvres sont vides, la police étant toujours en recherche de ses prochaines victimes. Les Premiers Peuples sont humiliés, agressés et tués par les instances gouvernementales, pilotées par les compagnies extractivistes. Et dans tout ce chaos, on nous impose l’obéissance, le silence, l’aveuglement face à tout ce qui se passe autour de nous.

Ne nous laisson pas faire ! Refusons de nous entre-policer sur nos comportements, car vivre dans un monde régi par des lois racistes, coloniales, LGBTQIA2S+phobes constitue un défi en soit. Ce sont ces mêmes lois qui nourrissent les inégalités de genre et qui donnent toujours raison aux plus privilégié·e·s et aux héritièr·e·s bourgeois·e·s : ne les légitimons pas en nous les imposant à nous mêmes ! Nous sommes en colère face à la disparition des aides financières, de nos emplois, de leur précarisation ou encore à l’imposition d’un couvre feu basé sur aucune preuve scientifique reconnue. Ce n’est qu’une excuse pour légitimer le contrôle et la répression étatique. Cet argument sanitaire ne tient pas la route quand on voit qu’il n’est pas appliqué partout. Le gouvernement Legault montre encore une fois son vrai visage en protégeant l’économie au détriment des vies. Refusons cet avenir imaginé par des multimilliardaires, qui détournent notre attention par la peur tandis qu’ils profitent de l’exploitation des personnes les plus démunies.

Ces milliardaires, ce sont eux qui sont les premiers pollueurs et les derniers à en subir les conséquences. Ce sont leurs grosses corporations qui continuent d’exploiter le travail des migrant·e·s et de pratiquer l’extractivisme en territoires autochtones, au nom d’une croissance économique hypocrite dite « verte » ou encore de « développement durable ». En effet, tout le monde sait que la crise environnementale est un enjeu majeur et que celle-ci affectera en premier lieu les populations marginalisées. Pour elleux, c’est le statu quo à tout prix, jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Ce qui est encore pire, aucune solution concrète n’est apportée et les listes d’attentes pour les soins sont encore pires qu’elles étaient avant la pandémie. Les médias ont profité de l’opportunité pour vendre des nouvelles anxiogènes sur le virus, éclipsant notamment les luttes en cours pour la défense des territoires. Ces luttes sont vivantes, et nous allons le leur rappeler.

Nous sommes tou·te·s perçu·e·s comme une masse de travail vide et remplaçable, mais tout n’est pas perdu. Ensemble, prêt·e·s à nous battre, nous sommes bien plus fort·e·s et bien plus nombreu·x·ses. Refusons cet avenir « ubérisé » et bâtissons un monde d’entraide et d’équité. Pour y arriver, nous devrons lutter par tous les moyens, et cela passe nécessairement par la reprise de la rue.

On se revoit le premier mai, à 16h, au parc Jarry (coin Gary-Carter et St-Laurent) !

Date et heure:
Samedi, 1 mai, 2021 - 16:00

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- MayDay 2021: We don’t want this world they are trying to sell us!
- Meet up at 4PM at Jarry park, at the corner of Gary-Carter and St-Laurent.

The pandemic we are mired in precarize everyone and highlights serious
injustices. The stimulus wished by the leaders is an economic stimulus
which is not addressed to us. It is not addressed to the artists and
other people who don’t make enough profit to merit the right to exist.
It does not concern sex workers, whose existence itself is still
criminalized. This stimulus ignores handicapped people, the
marginalized, those with mental health issues. The stimulus they talk
about, it is for the oil companies, the Bombardier corporations, the
party friends like Guzzo, but it is not for us. To let the governments
save us from the crisis they created themselves through the constant
cuts to healthcare and through their "snowbird" lives, would be to
accept death. What we need to stimulate is not the economy, but the
struggles for our rights and the end of capitalist exploitation.

The economic rebuilding project bets on a technological world stained
with inequalities and based on dirty capitalist exploitation. The
strenghtening of national borders and the abuses of immigration
instances, which are illegitimate in this so-called Canada, aim to
preserve these inequalities. And while in the North we vaccinate, we
forget those who clothes us in the Gildan factories of Haïti. We forget
that each zoom conference depends on the work in African and South
American mines. Those same countries who might not see the vaccine
before the next pandemic. Words of thanks and empty promises won’t bring
back to life the Haitian "petrochallengers" killed by police forces
trained by Canada, nor give back the eyes lost by Chilean protesters
blinded by Canadian weapons. It will take much more to give back life to
Raphaël « Napa » André, to Joyce Echaquan, and to all the native people
killed here and elsewhere.

We saw worldwide injustices explodes in this last dreadful year.
Migrants people who had the "chance" to come here now die in our
hospitals and our warehouses. The streets of our poorest neighborhood
are empty, the police being constantly on the hunt for their next prey.
The First Nations are humiliated, attacked and killed by government
instances, guided by extractivist companies. And in all this chaos we
are imposed obedience, silence and self-deception in front of all that
goes on around us.

We cannot let this be! Let’s refuse to police ourselves and our actions,
because we recognize that to live in a world constrained by racist,
colonialist and LGBTQIA2S+phobic laws is a challenge in itself. It is
those same laws which feed genre inequalities which gives more reason to
the most fortunate and to the rich heir·esse·s: do not legitimate them
by accepting those laws for ourselves! We are angry when we see the
disappearance of monetary assistance, of our jobs, and the precarization
of those left, or from the imposition of a curfew with no scientific
basis. We see it only as an excuse to legitimate State repression. The
sanitary discourse makes no sense when we see that it is not applied
equitably. The Legault government again shows its true face when it
tries to safeguard the economy while throwing our lives away. We refuse
this future dreamed of by billionaires, which drags our attention away
through fear while they profit from the exploitation of the most vulnerable.

These billionaires, it is them who are the first polluters but the last
to feel its consequences. It is those largest corporations who continue
to exploit the work of migrant workers and to practice extractivism in
First Nations’ territories, under the guise of economic growth and of
the hypocrisy of the "green" or "sustainable" economy. While the whole
world knows that the climate crisis is a major issue and will affect
first marginalized people. For them, it’s business as usual as long as
possible, until death do us part.

To make matters worse, the waiting lists in healthcare are even worse
than what they were before the pandemic. Media took the opportunity to
sell more anxiety-inducing news about the virus, casting a shadow on
current struggles, especially those for the defense of the land. These
struggles are alive, and we will remind them of that fact.

We are perceived as nothing but a mass of workers, empty and
replaceable, but not is all lost. Together, we are ready to fight, and
we are much stronger and numerous. Let’s refuse this "uberized" future
and oppose to it a world of sharing and equality. And to get there, we
will fight through all our might, which will take place by taking back
the streets.

We will see you this May 1st, at 4PM, at Jarry park (corner of
Gary-Carter and St-Laurent)!

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