Côte à côte avec la police, jamais!

Il est dérangeant, même révoltant, de voir les forces policières s’outrer et surtout appeler à la solidarité parce qu’aujourd’hui le gouvernement décide de sabrer dans leurs fonds de retraite. Les mêmes qui, année après année, répriment, condamnent, intimident, manipulent, humilient, filment, fichent, tabassent, aspergent de produit irritant ceux et celles qui par le biais de divers moyens, comme la manifestation, expriment leurs désaccords contre les injustices et les mesures d’austérité qui font rage.

Non, mais ils et elles y ont vraiment cru qu’ils et elles étaient intouchables, que l’austérité c’était pour les autres? Bien des policiers et policières tombent aujourd’hui de leur piédestal. Car malgré leurs armes, malgré leur entrain à la tâche et leur excès de zèle, ils et elles ne sont ni plus ni moins que des pions du système. S’ils et elles veulent prendre la rue pour crier leur indignation. Nous leur répondons : SANS NOUS!

Car, ne nous méprenons pas. Nous voulons une société plus libre, plus égalitaire, plus humaine. La police, ce bras armé de l’État, au service du capital, ne veut que maintenir cet ordre de privilège et d’inégalité. La présente situation n’y change rien.

Nous avons avec tristesse observé ces dernières années dans la région ce qu’a engendré la répression systématique des luttes sociales par les différents corps de police :

* Paternalisme, sexisme, préjugés, mépris, arrestations arbitraires, menaces, intimidation, profilage social et politique, des manifestants et manifestantes fiché-es qui croulent sous les contraventions.

* Des itinéraires proposés pour avoir une certaine visibilité refusés, des itinéraires proposés par la police souvent plus dangereux (car tout est mis en œuvre pour que la circulation automobile ne soit interrompue).

* Présence policière agressive, enfants et manifestantEs perturbées par le comportement de la police, contacts et quasi-accidents avec les voitures de police trop proches des manifestations, répression et développement d’un sentiment de peur, etc.

Pour ces différentes raisons, la solidarité avec la police est impossible. Nous n’éprouvons que de la honte et du dégout en voyant la police se balader avec des costumes de paramilitaires et recouvrir leurs autopatrouilles d’autocollants.

La rue appartient à ceux et celles qui luttent CONTRE les injustices, pas à ceux et celles qui les défendent.

Ni austérité, ni police