Canadiennes emprisonnées: une association étudiante veut leur verser 3000 $

Le conseil d’administration de l’Association étudiante du module de science politique (AEMSP) de l’UQAM a décidé de verser 3000 $ (dont 500 $ immédiatement) aux deux manifestantes canadiennes emprisonnées au Mexique, une décision qui a créé tout un tollé chez les étudiants.

Rappelons qu’Amélie Pelletier et Fallon Rouiller-Poisson ont été arrêtées au début de janvier, soupçonnées d’avoir lancé des cocktails Molotov contre un édifice gouvernemental.

L’argent octroyé servirait à améliorer leurs conditions de détention. Contactée par le journal 24h, une membre du conseil d’administration (CA) a refusé d’expliquer les raisons de cet élan de générosité, mais affirme que les membres du conseil d’administration ont à cœur ces causes.

Pour des raisons de confidentialité, l'UQAM ne peut confirmer si les manifestantes fréquentent l’université. Les associations peuvent disposer de leur argent comme bon leur semble sans que l’UQAM ne puisse intervenir, a également indiqué Jennifer Desrochers, porte-parole de l’université.

Vague de protestation

Cette décision a suscité de nombreuses réactions sur la page Facebook de l’association. Un membre de l’AEMSP ayant voté contre la proposition a même donné sa démission à la suite de cet événement. Il se questionne sur la décision prise uniquement par le CA et non par l’ensemble des étudiants du module.

«Pourquoi avons-nous fait ça ? C’est la question que je me suis posée. On m’a répondu que l’AEMSP était morte, que de toute façon nos AGs (assemblées générales) ne sont pas vraiment populeuses, que l’argent dormait sans jamais être utilisé, que nous avions été élu-es et que cela était suffisant pour décider de ce genre de chose», a-t-il écrit dans sa lettre de démission, publiée sur la page Facebook de l’association.

Les étudiants membres de l’AEMSP se pencheront sur cette question en assemblée générale la semaine prochaine.

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