Concert à Lille : l’extrême-droite et la police main dans la main contre les antifascistes

Hier plus de 300 personnes ont assisté au concert de rap en soutien à l’Action Antifasciste qui se déroulait au Resto Soleil. Slimane, LAX, Tonio, Sheryo et La Jonction ont assuré leurs sets jusqu’au bout de la nuit. Gros son et grosse ambiance.

Cependant, une attaque a été perpétrée en marge du concert par quelques nazillons provocateurs, vite secondés par la police.

Le tristement célèbre Claude Hermant (ex dirigeant de la Maison Flamande, proche de Serge Ayoub et de son organisation 3ème Voie – dissoute suite à l’assassinat de Clément Méric -, ex du service de sécurité du Front National, ex mercenaire au Congo…) accompagné d’une dizaine de nervis d’extrême-droite ont attaqué des spectateurs se rendant au concert rue Solférino. Hermant n’a pas hésité a tirer au flash ball sur ces spectateurs et sur des passants, en pleine rue, sous les yeux complaisants de la police.

Suite à cette agression, un groupe de militants antifascistes est intervenu devant « la frite rit » (le commerce qui a servi de base arrière aux fascistes et dont Hermant est le gérant) afin de porter secours à ces spectateurs. Les fascistes, débordés, ont alors pu compter sur la collaboration active de la police : Hermant et son groupe ont à nouveau fait usage d’armes sur la voie publique (flash ball, bombes lacrymogène) et la police, sur demande du groupe de nazillons, a chargé les antifascistes à coups de matraque et de gaz lacrymogène. Quelques interpellations sont à déplorer.

Tout le reste de la soirée, Hermant (qui appelle les flics par leurs prénoms) tournait aux alentours du concert dans une voiture de police.

La connivence entre la police et les fascistes lillois n’est plus à démontrer. Déjà en 2009 la police avait communiqué les noms et adresses de 26 anarchistes à Claude Hermant en toute impunité.

Hier, l’association entre la police et les groupuscules fascistes a encore franchi un stade : ils collaborent désormais ouvertement et montent des attaques communes contre les antifascistes.

Liberté pour les camarades interpellés !