Entrevue à Denis Lévesque Matricule 728 ne regrette rien

Pour la première fois depuis ses interventions musclées, la policière Stéfanie Trudeau raconte sa version des faits. Dans une entrevue accordée à Denis Lévesque, celle que l'on connait comme la matricule 728 dit avoir fait son travail de policière.

C'est alors que les manifestations étudiantes du printemps 2012 battent leur plein au centre-ville de Montréal que la policière Stéfanie Trudeau a été impliquée dans la première intervention qui a entaché sa réputation: lorsqu'elle a aspergé de poivre de Cayenne des manifestants.

Dès lors, son nom, mais surtout le numéro de son matricule, le 728, ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux. Deux ans et demi plus tard, Stéfanie Trudeau dit n'avoir fait que son travail de policière.

«Il n'y a pas de coup de matraque, je n'ai pas brisé de dent, se défend-elle. J'ai seulement dispersé la foule.»

Ensuite, c'est l'arrestation musclée filmée sur la rue Papineau pour laquelle la policière fait d'ailleurs face a des accusations criminelles qui l'a propulsé au triste rang de célébrité.

«Tout ce que je peux dire c'est qu'on m'a reconnue, qu'on m'a entravée, on m'a agressé physiquement parce que j'étais l'agent 728», dit-elle.

Malgré tout ce tumulte, la matricule 728 ne regrette rien et déplore que la vidéo ne montre pas la totalité de son intervention.

«On m'a traité de tous les noms, ça n'a pas été filmé, évidemment. Quand l'individu est parti en haut chercher la caméra, il y avait déjà un grand bout de l'intervention de fait. La preuve, c'est qu'il y en avait déjà un de menotté. Et le gros de l'intervention s'est produit au menottage de l'individu, alors qu'on avait le dos tourné et que ces gens-là en ont profité», affirme la policière.

L'agente Trudeau reproche également au chef de police de ne pas l'avoir défendue dans toute cette affaire pour laquelle elle est accusée de voie de fait. Son procès est prévu en 2016.

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