L’homme qui a tué Trayvon Martin met aux enchères l’arme qu’il a utilisée

George Zimmerman, l’homme qui a tué par balles Trayvon Martin en février 2012 pensant que l’adolescent était un voleur alors qu’il n’était pas armé, a mis en vente l’arme de ce crime pour lequel il a été acquitté.

Dans un annonce mise en ligne le 11 mai sur le site de ventes aux enchères Gun Broker, Zimmerman vante les qualité de l’arme, un Kel-Tec PF-9 9 mm, « légendaire arme américaine ». Les enchère commencent à 5 000 dollars. Comme s’il s’agissait d’une émission de téléachat, il illustre la vente avec des photos du procès :

« C’est votre chance de posséder un morceau de l’histoire américaine. »

« L’arme est celle qui a servi à défendre ma vie et mettre fin à l’attaque brutale de Trayvon Martin le 26/2/2012 », écrit-il. Zimmerman était vigile volontaire en Floride au moment des faits. Il a été acquitté par un jury populaire en 2013, ce dernier estimant qu’il avait agi en état de légitime défense. En 2015, le département de la justice états-unien avait renoncé à le poursuivre pour crimes racistes.

Sur une antenne locale de la chaîne Fox, Zimmerman a justifié cette vente de mauvais goût, mais légale, puisque le departement de la justice lui a rendu l’arme, en disant :

« Je suis un Américain libre. Je peux faire ce que je veux avec ce que je possède. »

Violences conjugales, PV et drapeau confédéré

Daryl Parks, un des avocats de la famille de Trayvon Martin, a jugé que cette enchère était « insultante et irrespectueuse ».

« C’est l’arme qui a mis fin à la vie d’un jeune homme et maintenant il veut se faire de l’argent avec ».

C’est n’est pas la première fois que Zimmerman refait parler de lui publiquement (en mal) depuis son acquittement. Depuis 2013, « il a refusé de quitter calmement la scène médiatique. Plutôt que de disparaître, il mène une vie semi-publique en Floride, survivant en vendant des peintures, faisant des apparitions à des foires de ventes d’armes », rappore Fusion.

En trois ans, il a eu affaire à la justice à plusieurs reprises, essentiellement pour des disputes conjugales et des infractions routières. En mai 2015, un homme l’a légèrement blessé en lui tirant dessus à la suite d’un accident de voiture.

Et dans la même veine de gestes de mauvais goût, il a tenté de vendre des peintures du drapeau confédéré et a tweeté une photo d’une ancienne compagne à moitié nue, ce qui lui a valu d’être banni du réseau social.

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