Lettre de Carlos détenu au Mexique

Un gros câlin à tou.te.s les compagnon.ne.s !

J’ai été très heureux d’apprendre les gestes de soutien de l’extérieur envers nous trois prisonniers.ères anarchistes. Nous restons ferme et fort.e malgré les accusations ridicules portées contre nous et les commentaires intimidant ( ici , ils nous disent que nous passerons beaucoup de temps en prison ) qui veulent éteindre notre identité. Ils ne réussissent pas, parce que nous sommes solides et de conviction.

Aujourd’hui, ils nous ont amenés à déclarer, s’attendant que nous nous déclarons innocent.e.s ou coupables. Sur ce point, je veux clarifier ouvertement quelque chose ; personnellement, je n’accepte aucune des deux positions. Coupable ? Innocent ? Cela donnerait une légitimité aux lois stupides de l’État, dont je ne reconnais pas l’autorité. Après tout l’État et ses lois ne sont que des générateurs et régulateurs de privilèges , d’injustices, d’exploitation et de domination.

J’ai appris quelque chose qui m’a retourné l’estomac ; qu’on nous lie avec le mouvement 132 , #Posmesalto , et d’autres similaires. Je tiens à préciser que d’aucune façon j’accepte cela. Je ne reconnais aucun mouvement d’organisation hiérarchique institutionnalisé . D’aucune façon !

Je veux cracher ma haine pour le système de prison , je ne sais pas si il y en a vraiment qui sont convaincus par la “réintégration”, c’est à dire, que par l’emprisonnement les gens sont domestiqués et sortent à mener une vie tranquille en harmonie avec les gens et les fleurs autour d’eux. Je cherche et je vois qu’une seule chose SÉQUESTRATION, si la privation de liberté d’une personne est appelée séquestration.

Grâce à la prison, ils veulent éteindre la volonté de celleux qui luttent pour un monde nouveau, et appellent violent, danger pour la société, terroriste, celleux qui se révoltent. Le seul terroriste est l’État, le principal générateur de violence, qui a le monopole des armes, la torture, et le viol de nos droits naturels.

C’est la domination du système qui nous agresse tous les jours , nous payant des salaires de misère, exploitant les travailleurs, les voyant non pas comme des êtres humains mais comme des machines à faire de l’argent. Il nous agresse quand il détruit la nature pour construire des centres commerciaux, il nous agresse avec ses émissions de télévision, en essayant de modeler nos pensées.

AI FERRI CORTI AVEC LEURS MÉTHODES DE DOMINATION.

Carlos López Marin.

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