Pouvoirs accrus de la GRC et du SCRS : des inquiétudes sur le plan des libertés civiles

La promesse du gouvernement conservateur d'accorder plus de pouvoirs à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et au Service canadien de renseignement et de sécurité (SCRS) soulève des inquiétudes.

Le premier ministre Stephen Harper s'était déjà engagé à renforcer les services de renseignement, mais les récents attentats contre des militaires au pays semblent avoir précipité l'ordre du jour du gouvernement. Certains s'inquiètent pour les libertés civiles au Canada.

L'étendue des nouveaux pouvoirs que le gouvernement entend donner aux agences de sécurité demeure encore inconnue. L'Association canadienne des libertés civiles affirme que les autorités en ont déjà assez pour agir en vertu des lois actuelles

L'association rappelle que l'État de droit doit garantir l'équilibre entre la sécurité nationale et le respect des libertés civiles.

L'avocat Raoul Boulakia se dit inquiet parce que le gouvernement peut déjà retirer le passeport à des Canadiens ou la nationalité à des personnes qui ont été naturalisées.
« Le gouvernement se donne une discrétion absolue et le système maintenant n'est pas du tout juste et si vous voulez aller en appel contre ça, c'est énormément coûteux et extrêmement long » — Raoul Boulakia, avocat

Le constitutionnaliste Errol Mendez de l'Université d'Ottawa ajoute que la charte protège nos libertés, mais jusqu'à un certain point. Il rappelle qu'on ne peut pas arrêter un individu pour ses pensées malveillantes sur les réseaux sociaux à cause de la liberté d'expression. Cependant, les autorités peuvent accuser un individu de conspiration même s'il a imaginé un crime seul.

Tous demandent au gouvernement conservateur de permettre un débat public sur la question, mais craignent qu'il n'ait carte blanche compte tenu de sa majorité au Parlement.

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