Deux hommes qui pensaient bien faire en rentrant chez eux à pied après avoir consommé de l’alcool se sont malgré tout retrouvés menottés et en état d’arrestation à cause d’un accroc mineur au Code de la sécurité routière.

Dominic Marcotte et Mario Désaulniers ont été mis en état d’arrestation, samedi soir, après avoir quitté le bar le Picasso à Shawinigan-Sud, parce qu’ils marchaient du mauvais côté de la rue.

Les hommes ont été interpellés par deux policières de la Sûreté du Québec (SQ) parce qu’ils avaient commis une infraction dont ils étaient loin de se douter.

Le Code de la sécurité routière prévoit en effet que les piétons doivent faire face aux voitures lorsqu’il n’y a pas de trottoir praticable.

M. Marcotte, qui ne connaissait pas le règlement, l’a trouvé un peu farfelu et a refusé de remettre ses papiers aux agentes de la SQ que le lui demandait.

«Moi dans ma tête j’ai bien agi en m’en allant à pied», a déclaré le citoyen en entrevue avec TVA Nouvelles. «C’est de l’abus de pouvoir», s’est insurgé Dominic Marcotte.

Des clients du bar, qui se sont précipités à l’extérieur au moment de l’arrestation, ont capté l’arrestation controversée.

Quelques minutes plus tard, Mario Désaulniers a lui aussi été mis en état d’arrestation pour entrave au travail des policiers. Il aurait été libéré sur place.

Lundi soir, réagissant à cette affaire, la SQ a confirmé que Dominic Marcotte (sans le nommer explicitement) avait contrevenu au Code de la sécurité routière et à une réglementation municipale, et qu’il a été arrêté étant donné qu’il refusait de s’identifier. «Il a également été arrêté pour entrave. Il a été libéré par le biais d’une sommation», a précisé la sergente Marie Josée Ouellet.

«Personne n'a été blessé dans cette intervention», a souligné la sergente Ouellet.

Dans une affaire similaire survenue à Sainte-Catherine, le tribunal avait jugé que les policiers avaient abusé de leur pouvoir et usé d’intimidation, a rappelé TVA Nouvelles.