Toronto Grave inconduite: 350 policiers ont subi des mesures disciplinaires

Près de 350 policiers de la région du Grand Toronto ont reçu une mesure disciplinaire en raison d'une grave inconduite au cours des cinq dernières années, mais la plupart ont pu tout de même conserver leur emploi.

Le Toronto Star a découvert en faisant enquête qu'un policier sur cinq parmi ceux qui ont reçu une mesure disciplinaire ont été reconnus coupables d'infractions criminelles, dont voies de fait contre sa conjointe, conduite avec facultés affaiblies, possession de drogue et vol.

Une personne ayant un casier judiciaire aurait sans doute de la difficulté à se trouver un emploi comme policier, mais dans le cas présent, la plupart des policiers reconnus coupables ont pu continuer à travailler. En fait, seulement sept ont pu être mis à la porte.

Les chefs de police interrogés ont indiqué au journal torontois que la loi ne leur accordait pas suffisamment de pouvoir pour se débarrasser de ces policiers à problème. «Nous avons les mains liées pour tenter de faire face à certaines de ces personnes qui ne méritent pas d'être des policiers», a déclaré le commissaire de la Police provinciale de l'Ontario, Vince Hawkes.

Le gouvernement ontarien est justement en train de revoir la loi qui régit la police en Ontario, qui sera probablement amendée pour la première fois depuis 1990 dans le but de leur accorder plus de pouvoirs.

La Police provinciale de l'Ontario (PPO) n'est pas à l'abri des dérapages de la part de certains policiers.

À Red Lake, près de la frontière avec le Manitoba, un policier de la PPO a conduit un autochtone sans abri à 40 kilomètres de la ville, pour le laisser revenir à pied au crépuscule, le long d'une route achalandée et à des températures proches de zéro. Le policier a eu une baisse de salaire pour une période de neuf mois.

La plupart des cas disciplinaires ne sortiront jamais du poste de police. Ceux qui jugent les cas disciplinaires sont conscients qu'une couverture médiatique minerait la confiance de la population.

«Heureusement, dans ce cas, les médias n'ont pas porté attention à cette affaire et, par conséquent, il y a eu très peu de dommages causés à la réputation de la police», écrit par exemple en 2014 celui qui a présidé l'affaire d'un policier qui a reçu une mesure disciplinaire pour s'être absenté du travail sans raison valable. Il s'agissait dans son cas de la huitième offense.

Les chefs de police interrogés par le Toronto Star ont tenu à souligner que la grande majorité des policiers faisaient un travail fantastique et que leur réputation était injustement ternie par une petite minorité de leurs collègues.
Voici quelques exemples des cas disciplinaires relevés

Un policier recru de la région de York a frappé tellement fort sa femme avec sa main ouverte, qu'il lui a brisé son tympan;
Un policier de Toronto a triché à trois occasions à son examen pour devenir sergent, en recevant des réponses par radio de la part de sa petite amie, également policière;
Un policier a été arrêté pour avoir bu au volant...deux fois dans la même semaine!

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