Étudiante blessée lors d'une manif: l'enquête en déontologie traîne en longueur

L'enquête en déontologie policière concernant les blessures infligées à Naomie Tremblay-Trudeau lors d'une manifestation le 26 mars 2015 traîne en longueur. L'avocat de l'étudiante, qui a fait parvenir une mise en demeure à la Ville de Québec à la suite de l'incident, ne s'attend pas à en avoir les résultats avant l'été.

«C'est très long. Le bureau du commissaire à la déontologie policière m'a dit qu'il attendait un rapport balistique à la fin du mois de décembre, mais, aux dernières nouvelles, il ne l'avait pas encore reçu», a déclaré au Soleil Me Marc Lemaire, avocat de Naomie Tremblay-Trudeau.

«Nous les avons relancés à plusieurs reprises, mais avec tous ces délais, je suis convaincu que nous n'aurons pas en mains les résultats de l'enquête avant l'été», poursuit l'avocat, qui entend s'appuyer sur les conclusions du rapport pour intenter des poursuites en dommages contre la Ville de Québec, dont un policier a effectué un tir de gaz lacrymogène au visage de la jeune femme de 19 ans.

C'est alors qu'elle participait à une manifestation face à l'Assemblée nationale au printemps 2015 que Naomie a vu le policier Charles Scott-Simard effectuer un tir de gaz lacrymogènes très près de son visage. Le tir a causé des ecchymoses et des brûlures au visage de la manifestante.

Caméras 3D

Du côté du commissaire à la déontologie policière, on estime malgré tout que l'enquête se déroule rondement. «L'enquête a débuté dans les jours qui ont suivi l'événement, mais elle nécessite un certain niveau d'expertise. Nous avons entre autres utilisé des caméras 3D pour reconstituer les événements et on attendait un rapport d'expertise dans les derniers mois de 2015. On ne peut pas aller plus vite», justifie Me Maurice Cloutier, directeur des services juridiques au bureau du commissaire.

Avouant que le dossier était un peu spécial, il ajoute que le commissaire devra analyser des données du laboratoire de science judiciaire concernant le fusil à dispersion de gaz lacrymogènes et le positionnement des gens pour ensuite consulter d'autres experts.

«C'est quelque chose qui est déjà entamé. Nous devons aussi rencontrer l'ensemble des témoins et il y en a beaucoup dans ce cas-là. Il y en a encore que nous n'avons toujours pas rencontrés», termine Me Cloutier.

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