Une intervention policière à l'endroit d'une ado autochtone filmée quelques semaines avant sa mort

Les parents d'une adolescente autochtone du Nord de l'Ontario ont rendu publique la vidéo d'une intervention policière auprès de leur fille, quelques semaines avant qu'elle ne soit retrouvée morte. Ils renouvellent ainsi leur demande pour la tenue d'une enquête judiciaire sur la mort d'Azraya Kokopenace.

La vidéo, obtenue par le groupe jeunesse de Grassy Narrows, aurait été captée le 26 ou le 27 mars par une personne non identifiée.

Les images montrent qu'Azraya Kokopenace se débat sur le sol, alors qu'un policier essaie de la menotter. L'adolescente crie alors « lâchez-moi » et « je veux rentrer à la maison ».

Un homme, hors champ, interpelle le policier, lui disant qu'elle « n'est qu'une enfant » et lui demande pourquoi il n'appelle pas simplement les parents de l'adolescente.

Azraya Kokopenace, 14 ans, a disparu le 15 avril après avoir été conduite, par des agents de la police provinciale de l'Ontario (PPO), à l'hôpital du lac des Bois de Kenora. Son corps a été découvert deux jours plus tard dans un boisé non loin de là.

La PPO n'a pas encore précisé pourquoi ces agents l'ont accompagnée à l'hôpital le soir de sa disparition. Les autorités policières ont aussi affirmé qu'il ne serait « pas approprié » de réagir à la vidéo « parce qu'on ne sait pas encore où cette affaire va mener. »

Questions sans réponse

Un policier à la retraite Steve Summerville ne pense pas que le policier dans la vidéo ait fait preuve de force excessive. « Je ne vois aucun coup, aucune technique de recours à la force », dit-il.

Il croit toutefois que la vidéo soulève des questions qui méritent des réponses.

Pourquoi le policier est-il intervenu? Est-ce que cette jeune femme était en état d'arrestation? Si oui, était-ce pour une question de santé mentale ou une infraction?

La tante de l'adolescente, Lorenda Kokopenace, s'inquiète que les jeunes de la Première Nation Grassy Narrows se méfient encore plus de la police. « Ils voient des images comme celles-ci et ils ont peur [que les policiers] leur fassent du mal », affirme-t-elle.

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