Val d’Oise : manif antifa, flics et fachos main dans la main

Jeudi 6 novembre, Marion Maréchal Le Pen a été, à l’initiative de Stéphane Capdet, conseiller municipal frontiste de la ville, invitée à participer au Rigatni Café d’Éragny pour un repas entre militants frontistes : un appel du Collectif Antifa 95 à manifester devant le café avait circulé dans l’urgence sur Facebook. Le collectif y rappelait que « comme sur le plan national, le FN cherche à avancer ses pions dans le Val-d’Oise en manipulant la precarité ressentie par de plus en plus de personnes, et en essayant d’opposer les uns aux autres, notamment sur la question de l’immigration. Dirigeant departemental du FN, Alexandre Simmonot avait dit récemment que Cergy n’est plus une ville française. Au contraire, nous disons que nous sommes fiers de nos quartiers et leur diversité. »

D’après le Parisien, une quarantaine d’antifascistes se sont retrouvées à 19h devant le café : 5 membres du service d’ordre frontiste s’en sont rapidement pris aux manifestants, vite secondés par des policiers de la BAC qui n’ont pas hésité à utiliser leurs tasers (pistolets à impulsion électrique) et des gaz lacrymogènes, avant d’arriver en nombre pour encercler les manifestants qui ont décidé de se disperser vers 20h30…

Alors qu’un peu partout en France, chaque jour, des manifestations dénoncent les violences policières, qu’un appel à une manifestation nationale à Toulouse (et une de soutien à Paris) a été lancé pour demain samedi 8 novembre, voici encore un exemple non seulement des connivences police / extrême droite (qui a ensuite beau jeu de se prétendre contre le « système »), mais aussi de l’usage immodéré de la force qui caractérise désormais toute intervention policière…