Projection de Trouble#16

Date de l'événement: 

16 Novembre 2018

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Avec/Featuring

DJ Icky Magdala
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Backxwash
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COMPLOT POUR ÉMEUTE

Le cas de la résistance J20

Le 20 janvier 2017, Donald Trump était assermenté 45e Président des États-Unis d’Amérique. Après son discours d’inauguration, tandis que les plus hauts dignitaires de l’appareil politique américain se rassemblaient au National Mall, une émeute éclatait à quelques pâtés de maison de là.

Un Black bloc de plusieurs centaines de personnes semait la pagaille dans les rues. Le bloc s’insérait dans une marche anticapitaliste et antifasciste, qui faisait elle-même partie d’une série de manifestations organisées ce jour-là sous la bannière #DisruptJ20. Armé de bombes de peinture, de pieds de biches et de projectiles divers, le bloc a déchaîné sa rage en cassant des fenêtres, en attaquant la police et en incendiant une limousine abandonnée sur son passage. La réaction policière fut rapide. Lorsque le nuage épais des gaz lacrymogènes est retombé et que l’écho des grenades assourdissantes s’est estompé, plus de deux cents personnes avaient été encerclées et arrêtées par la police métropolitaine du District de Columbia.

C’était le début d’un des plus importants procès politiques de l’histoire contemporaine. Pour monter ce dossier en précédent dissuasif, le Département de la Justice américain a déposé des accusations criminelles contre 217 personnes, lesquelles encouraient des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 80 ans. Dans sa croisade visant à démontrer que le Black bloc du J20 était le produit d’un complot, la procureure fédérale Jennifer Kerkhoff a lancé des mandats de perquisition pour recueillir des données numériques sur les accuséEs et s’est alliée avec des médias de droite pour fabriquer des preuves.

À cet éventail extraordinaire de mesures répressives de la part de l’État, les accuséEs du J20 ont opposé une solidarité indéfectible et finalement réussi à redéfinir les normes de la résistance politique à l’ère Trump.

Voici leur histoire.

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CONSPIRACY TO RIOT: The Case of the J20 Resistance

On January 20th, 2017, Donald Trump was sworn in as the 45th President of the United States of America. Following his inaugural address, as the upper echelons of the American political establishment mingled on the National Mall, several blocks away, a riot was breaking out. A black bloc several hundred strong was wreaking havoc on the streets. The bloc was part of the anti-capitalist and anti-fascist march, one component of a broader day of protests organized under the umbrella #DisruptJ20. Armed with spray paint, crowbars and rocks, this mob smashed windows, clashed with police and redecorated a limo that would eventually be put to the torch. The police repression was swift. Amidst the haze of pepper spray and flashbangs, over two hundred protesters were kettled, and arrested by DC’s Metro Police.

So began one of the most important political trials in recent history. In an effort to set a chilling precedent for anti-Trump resistance, the US Department of Justice charged 217 individuals with eight separate felony charges each, threatening them with upwards of 80 years in prison. In her crusade to paint the J20 black bloc as one giant conspiracy to riot, federal Prosecutor Jennifer Kerkhoff filed warrants to seize people’s digital data, and entered into an alliance with discredited far-right media outfits peddling doctored evidence. Faced with this repressive array of state power, J20 defendants responded with unflinching solidarity, setting a new standard for political defence in the age of Trump. This is their story.