Le travail des policiers de Lévis critiqué après une entrée par effraction

Le travail des policiers au cours de l'intervention de lundi dernier qui a mené au vol de deux autopatrouilles par un homme en crise fait l'objet de critiques.

Marc-André Lavoie a été arrêté au terme d'une cavale de 80 km, entre Lévis et Saint-Simon-les-Mines, en Beauce. Toutefois, avant ces événements, le suspect aurait fait trois tentatives d'introduction par effraction et aurait même agressé un citoyen à Lévis.

Anick Vallières est l'une des présumées victimes de Marc-André Lavoie. À son arrivée chez elle, sur la rue Bellerive, dans le secteur Saint-Rédempteur, elle a été surprise de découvrir que la porte d'entrée de son domicile avait été forcée.

Les policiers lui ont cependant permis de rentrer chez elle, même s'il s'agissait d'une scène de crime. Malheureusement, l'une des filles de Mme Vallières, en ouvrant la porte d'entrée, aurait touché au sang de l'accusé avec ses mains et ses bottes.

Anick Vallières a tenté de savoir si l'individu était porteur d'une quelconque maladie transmissible par le sang, mais sans succès. Les policiers de Lévis lui ont donné très peu d'informations jusqu'ici.

Depuis ce temps, ses enfants de 4 et 9 ans font des cauchemars.

Annick Vallières reproche aux policiers d'avoir mal sécurisé la scène, d'avoir permis à deux jeunes enfants de toucher au sang d'un étranger et d'avoir transmis peu de détails concernant de possibles maladies transmissibles par le sang.

Elle déplore le processus utilisé par les autorités.

«On se retrouve avec une enfant qui s'est mis les mains dans le sang, et ça, ça aurait pu être évité de la part des policiers. Les policiers n'auraient jamais dû nous laisser passer», a dit Mme Vallières, samedi, en entrevue avec TVA Nouvelles.

La jeune fille a donc subi des prises de sang et a reçu un vaccin contre l'hépatite pour s'assurer qu'elle ne courrait aucun danger.

Des excuses de la police qui ne savait pas pour le sang

Les policiers ont présenté leurs excuses à Anick Vallières, mais celle-ci tenait tout de même à dénoncer la situation pour éviter qu'elle ne se reproduise.

«Le patrouilleur n'était pas au courant qu'il y avait du liquide biologique sur place au moment de donner accès au lieu. Bien entendu, si cette information avait été connue, l'accès aurait été refusé», a dit Jean-Sébastien Leval du Service de police de la Ville de Lévis.

Soulignons que Mme Vallières a demandé une indemnisation au Centre d'aide aux victimes d'actes criminels (CAVAC).

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