Des membres de Black Lives Matter s'emparent d'une scène du FIJM

Des manifestants du groupe Black Lives Matter ont brièvement occupé la scène Rio Tinto du Festival international de jazz de Montréal (FIJM) dimanche après-midi pour dénoncer la mort de Pierre Coriolan, un homme noir abattu lors d'une intervention policière.

L’événement s’est déroulé dans le calme. Selon un porte-parole du FIJM, les organisateurs avaient été mis au courant des intentions pacifiques des manifestants par le Service de police de Montréal (SPVM). Ils ont décidé de leur permettre de communiquer leur message, encadrés par des agents d’accueil qui travaillaient sur le site.

Une quinzaine de manifestants sont montés sur la scène après un test de son, brandissant une banderole et des affiches contre les bavures policières. Ils ont usé de la tribune pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme du profilage racial et social de la part des forces de l’ordre.

Selon Andrée-Anne Picard, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), il n'y a eu aucune arrestation parmi les manifestants.

Environ 200 personnes vêtues de noir s’étaient d’abord réunies dans le quartier Centre-Sud, devant le logement où des agents du SPVM ont ouvert le feu sur Pierre Coriolan, mardi dernier.

Les policiers avaient été appelés sur les lieux parce que l’individu, qui devait être expulsé de son logement le 1er juillet, était en crise. À l’arrivée du SPVM, Pierre Coriolan était en train de tout démolir dans son appartement, armé d’un tournevis dans chaque main.

Les policiers assurent avoir tenté de le maîtriser au moyen d'une arme à impulsion électrique et d'une arme tirant des balles de plastique, mais en vain. Ils ont fini par ouvrir le feu, atteignant le forcené à plusieurs reprises.

L'homme de 58 ans a été transporté à l'hôpital en état d’arrêt cardiorespiratoire. Sa mort a été confirmée quelques heures plus tard par le Bureau des enquêtes indépendantes, qui doit maintenant faire la lumière sur cet incident.

De nombreux manifestants étaient présents à la manifestation de dimanche pour dénoncer « un geste à caractère raciste ». Ils accusent les policiers d’avoir fait preuve de discrimination puisque la victime était noire.

Les organisateurs ont dévoilé une liste de demandes, qui inclut un meilleur financement gouvernemental pour les services de santé mentale consacrés aux personnes noires.

Concernant plus précisément la mort de Pierre Coriolan, les militants ont demandé que les noms des policiers impliqués soient rendus publics.

Un appel à manifester avait été lancé dimanche sur les réseaux sociaux par les organismes Montréal Noir, Black Lives Matter Montréal et Hoodstock, puis relayé par le Collectif opposé à la brutalité policière.

Des membres de Black Lives Matter – Toronto étaient venus à Montréal pour l'occasion.

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