Faut-il désarmer les policiers?

À Londres, la grande majorité des policiers ne portent pas d’arme à feu. Et malgré les attaques terroristes, cette tradition est maintenue. Serait-il pensable de désarmer les policiers au Québec ? La question mérite un débat, estiment certains observateurs.

Chaque année, des citoyens tombent sous les balles de policiers au Canada. Selon une récente enquête du réseau CBC, plus de 460 citoyens sont morts lors d’interventions policières au pays depuis 2000.

Au Québec, 14 personnes ont été atteintes gravement ou fatalement par des balles tirées par des policiers en 2015, alors qu’en 2016, ce sont 11 individus qui sont morts et 8 qui ont été blessés.

Comme en Grande-Bretagne, de nombreux policiers en Norvège et en Nouvelle-Zélande ne portent pas d’arme sur eux. Même si ces pays font exception dans le monde, Dominique Peschard, membre du conseil d’administration de la Ligue des droits et libertés, croit qu’il faudrait commencer à y songer pour le Québec : « Nous n’avons pas une position arrêtée sur ce sujet pour l’instant, mais nous pensons qu’il y a lieu d’avoir un débat public sur la question. Les policiers en Angleterre qui patrouillent sans arme ne sont pas tous en danger et il y a un taux de criminalité plus bas qu’au Canada — même s’il n’est pas très élevé au Canada. »

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