Un ancien agent du SCRS croit que la nouvelle loi anti-terroriste va trop loin

Un ancien agent du Service canadien du renseignement de la sécurité (SCRS) considère que la nouvelle loi anti-terrorisme donne trop de pouvoir aux services secrets et à la GRC, rapportait le National Post, vendredi.

François Lavigne estime que les mesures proposées dans le projet de loi C-51 ne sont pas nécessaires, qu'elles constituent une menace pour les droits des Canadiens et que le premier ministre Stephen Harper utilise des techniques fascistes pour le faire avancer.

Lors de l'entretien accordé au quotidien torontois, Lavigne dit s'inquiéter de la très grande promiscuité entre les forces de l'ordre et le pouvoir politique à Ottawa. «Je ne ai jamais vu la GRC et le SCRS entretenir une relation aussi chaleureuse avec le gouvernement. Ce n'est pas supposé être comme ça», a-t-il prévenu.

«C'est pratique pour le gouvernement de dire que les gens radicalisés forment la plus grande menace au pays, a-t-il confié au National Post. Plus de gens meurent à cause de chauffeurs ivres ou aux mains des gangs de rue», a-t-il poursuivi.

Selon l'ancien agent, les changements apportés par le projet de loi C-51 donnera trop de pouvoir au SCRS. «C'est une recette pour s'attirer des problèmes.» Il craint des dérives qui mèneront inévitablement à des poursuites qui metteront le pays dans l'embarras.

Il dit savoir de quoi il parle: ses premiers supérieurs à la GRC provenaient de l'équipe à l'origine de nombreux actes de terreurs commis au nom du FLQ, dans les années 70. Une dérive qui avait provoqué la création de la Commission McDonald, laquelle avait mené à la mise sur pied du SCRS.

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