Un étudiant est condamné à payer 4000 $ pour l'organisation d'une manifestation en 2012 (art. 500.1 du CSR)

SHERBROOKE - L'amende de 3765 $ imposée à un ancien étudiant de Sherbrooke a été qualifiée de «message politique clair» et risque de dissuader la mobilisation et la contestation citoyenne, croit le Comité des arrêtés de Sherbrooke.

Dans une décision rendue le 16 janvier, le juge Alain Boisvert, de la cour municipale de Sherbrooke, a imposé à Nicolas Lachance-Barbeau la plus imposante amende émise jusqu'ici pour les tensions du printemps étudiant 2012.

L'ancien étudiant, qui travaille aujourd'hui dans le milieu communautaire, a été accusé d'avoir organisé une manifestation et d'avoir «occupé la chaussée». (Pour une manif le 17 avril 2012 - Note du COBP)

Le coporte-parole du Comité des arrêtés de Sherbrooke, Alex Gagnon, est persuadé que ce genre de sentence aura des conséquences sur l'expression citoyenne. Il dénonce également le caractère répressif d'une telle sanction qui fait porter à un seul individu toute la responsabilité de l'organisation d'une manifestation.

Un appel aux dons a été lancé pour assumer la défense de ceux et celles qui font face à de telles accusations. Entre 80 et 100 personnes sont visées par divers recours juridiques à Sherbrooke, selon le comité.

D'après Nicolas Lachance-Barbeau, le comité n'a pas encore décidé si la cause sera portée en appel ou si les dons qu'ils espèrent amasser serviront à payer l'amende imposée par la cour.

«C'est un message qui décourage très nettement la participation citoyenne pour revendiquer certaines idées et manifester son désaccord vis-à-vis certaines décisions politiques. C'est une arme légale qui mise sur la peur», a soutenu M. Gagnon.

Le Comité des arrêtés a des liens avec l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). Il réunit des membres de divers horizons dont ceux des universités, cégeps et des milieux communautaires et syndicaux.

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