La méfiance règne à Repentigny

Un an après la mort de Jean René Junior Olivier à Repentigny, abattu par des policiers, la peur ressentie envers les autorités plane toujours au sein des communautés noires de la ville.

« On dirait que c’est encore pire aujourd’hui », lance Pierre Richard Thomas, le président de Lakay, un organisme qui promeut le multiculturalisme et lutte contre le profilage racial à Repentigny.

« Il y a des parents qui ont peur, qui ne veulent pas que leurs enfants aillent au parc », déplore-t-il. Certains disposent maintenant des caméras dans leurs voitures et devant leurs maisons, un phénomène qui serait en hausse depuis la mort de Jean René Junior Olivier. « C’est pas pour les voleurs, c’est pour la police. […] Au moins, ils auront des preuves », explique-t-il.

Selon lui, des parents sont inquiets au point d’emmener leurs enfants « faire toutes les activités parascolaires à Montréal », où ils « se sentent un peu plus en sécurité et respectés ». D’autres ont inscrit leurs enfants dans des écoles privées pour leur éviter de faire face à de la discrimination.

Dans ce climat d’absence de confiance, plusieurs citoyens de Repentigny refusent d’appeler la police lorsqu’ils ont un problème. « Dernièrement, quelqu’un dont le fils a un problème de santé mentale n’a pas appelé la police, il a appelé des gens de la communauté qui sont venus à leur secours. »

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