Femmes autochtones disparues : le rôle de la police montré du doigt

Selon une étude de l’Université de Toronto, la police canadienne utilise à plusieurs reprises des qualificatifs négatifs envers les femmes et les filles autochtones qui subissent des cas de violences signalés, n’hésitant pas à les traiter de « fugueuses, de toxicomanes, d'ivrognes ou de prostituée ».

Andrea Román Alfaro, doctorante en sociologie à l'Université de Toronto Mississauga, a récemment cosigné une étude portant sur les modèles de comportement de la police qui démontre comment cette dernière rejette et justifie systématiquement la violence à l'encontre des femmes autochtones.

"L’intervention policière excessive auprès des Autochtones et la sous-protection de leur famille demeure un problème qui touche l’ensemble du pays", déclare en entrevue Andrea Román Alfaro. Elle rappelle qu’au Canada environ 4000 femmes et filles autochtones et 600 hommes et garçons ont disparu ou ont été assassinés entre 1956 et 2016.

D’après les dernières statistiques, les femmes autochtones sont 400 % plus susceptibles que les autres Canadiens de disparaître. Dans le cadre de l’étude menée avec le sociologue Jerry Flores, la doctorante d’origine péruvienne a organisé 48 entretiens avec des femmes autochtones de plusieurs grandes villes canadiennes.

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