Agression sexuelle - Suspension de 55 jours pour un policier de Châteauguay

Un policier de la Ville de Chateauguay s'est vu imposer, lundi, une suspension de 55 jours par le Comité de déontologie policière pour avoir agressé sexuellement une femme alors qu'il était en service.

En octobre 2010, Jean-François Simon est intervenu auprès d'une femme qui s'était réfugiée chez sa mère, d'après un communiqué du Commissaire à la déontologie policière, publié mercredi. Deux mois plus tard, l'agent a invité la femme à prendre un café, pour finalement avoir une relation sexuelle avec elle à son domicile sans qu'elle n'y consente explicitement, pendant qu'il était en devoir.

Tant à son domicile qu'à son travail, les visites du policer à la victime sont ensuite devenues de plus en plus fréquentes, jusqu'à ce qu'elle mentionne à son employeur, en décembre 2011, qu'elle avait été agressée sexuellement. Peu de temps après, l'agent aurait fait des menaces à sa victime pour l'inciter à garder le silence.

Ce n'est que deux mois plus tard, en février 2012, que la femme a fourni une déclaration à un enquêteur de police pour appuyer sa plainte criminelle. Malgré ces démarches, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a décidé de ne pas déposer d'accusations contre le policier.

La décision du DPCP, publiée dans les médias, a incité un membre du public à déposer une plainte auprès du Commissaire à la déontologie, qui a décidé de se pencher sur l'affaire.

«Considérant la gravité des actes dérogatoires commis par le policier, alors qu'il était dans l'exercice de ses fonctions et qu'il a abusé, notamment, de son autorité, le Comité a entériné un plaidoyer de culpabilité et fait siennes les recommandations de la procureure du Commissaire en imposant une suspension de traitement de 55 jours pour conduite inappropriée et harcèlement», peut-on lire dans le communiqué.