Atteint par balle, il veut poursuivre la SQ

Un homme qui s’est fait tirer dessus par des policiers en Mauricie en septembre 2013 promet de poursuivre la SQ «pour des millions de dollars».

Thao Neth était à la chasse en septembre 2013 lorsque des policiers de la SQ lui ont tiré dessus. M. Neth n’a jamais été accusé et les policiers n’ont rien trouvé de répréhensible sur sa terre.

Le 13 septembre 2013, Thao Neth a aperçu une tache noire dans les bois, sur ses terres privées à Saint-Mathieu-du-Parc. Le chasseur a saisi une arme et a immobilisé son camion et est sorti pour «caller l’orignal».

Il affirme que c’est à ce moment qu’on a fait feu sur lui. Au deuxième coup de feu, une balle a traversé son épaule. Il soutient que ce n’est qu’une fois par terre qu’il a entendu crier «Police!»

Son état a demandé un transport immédiat en hélicoptère à l’hôpital de Trois-Rivières, où il n’a jamais été mis en état d’arrestation.

Alors qu’il était à l’hôpital, les policiers ont fouillé sa terre de fond en comble dans le but de trouver des plants de cannabis. Ils n’ont rien trouvé.

Comme c’est le cas en pareille situation, c’est la police de Québec qui a enquêté. Malgré plusieurs demandes, Thao Neth n’a pas réussi à mettre la main sur le rapport du Service de police de Québec.

Le porte-parole du directeur des poursuites criminelles et pénales, Jean-Pascal Boucher, confirme qu’aucune accusation ne sera portée contre les policiers qui ont fait feu sur M. Neth.

100 fragments

Une fois qu’il aura un peu plus de force dans son bras gauche, dans lequel se trouvent encore 100 petits morceaux de plomb indélogeables, il se promet d’amener la SQ en cour.

Thao Neth, un militaire vietnamien de formation, croit qu’on tente de camoufler une grossière erreur policière, provoquée par des agents incompétents.

Les premiers rapports médicaux de Thao Neth sont empreints de contradictions.

Il est notamment écrit sur une page «Échange de tirs sur champ de pot». Or, aucun plant de cannabis n’a été saisi sur les terres de l’homme. Sur une autre page, il est écrit que le patient a été blessé à la suite d’«échange de coups de fusil avec la police».

On peut lire sur une autre page: «Celui-ci aurait chargé son arme devant les policiers, je ne sais pas si le patient a tiré.»

On peut également y lire que le patient «aurait menacé» les agents avec son arme à feu.

Encore son permis

«Si je suis si dangereux que ça, pourquoi j’ai encore mon permis d’armes à feu?» demande Thao Neth, ouvrant son portefeuille pour montrer sa carte.

L’homme a la ferme intention de faire la lumière sur le dossier. En attendant, il tente de rencontrer la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault et il a confectionné une maquette à l’échelle qui rappelle la scène.

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