Mort de Guy Blouin: le policier accusé dit n'avoir rien à se reprocher

Le policier de Québec Simon Beaulieu n'a rien à se reprocher dans la collision qui a causé la mort du cycliste Guy Blouin dans Saint-Roch le 3 septembre 2014, soutient son avocat.

Plus d'un an après l'accident mortel, l'agent a officiellement comparu vendredi matin pour répondre aux accusations de conduite dangereuse causant la mort et de négligence criminelle causant la mort du cycliste de 48 ans.

Vêtu d'un complet sombre, accompagné de sa conjointe, le policier de 34 ans tenait à être présent à sa comparution, même s'il n'avait pas l'obligation d'y être, a indiqué son avocat, Me Maxime Roy. «Depuis le début, nous avons indiqué que nous allons mettre toutes les énergies à démontrer qu'il n'a rien à se reprocher, a souligné

Me Roy, devant les journalistes. Il n'a commis aucune infraction criminelle.»

Devant la cour, l'avocat de défense avait affirmé au juge «qu'il est évident que nous allons plaider non coupable».

L'avocat, qui a qualifié de «volumineuse» la preuve remise par la Couronne, a demandé à ce que le dossier soit reporté au 15 décembre, au stade de l'orientation.

Un procureur de la Couronne du Saguenay, Me Michaël Bourget, a été affecté au dossier.

Le 3 septembre 2014, Guy Blouin avait d'abord été interpellé par les policiers parce qu'il circulait à vélo en sens contraire dans la rue Saint-François Est.

La voiture de police conduite par Simon Beaulieu aurait par la suite reculé à haute vitesse et happé le cycliste. Guy Blouin est décédé quelques heures après la collision.

Le policier Simon Beaulieu, en liberté, a été affecté à des tâches administratives pour la durée des procédures et il lui est interdit de conduire un véhicule de patrouille.

Comité du 3 Septembre

Sept citoyens membres du Comité du 3 septembre, formé après l'événement, ont assisté à la brève comparution. Ils assurent qu'ils seront présents tout au long des procédures judiciaires dans l'espoir d'obtenir des réponses à leurs questions.

«Pourquoi le deuxième policier n'est pas accusé alors qu'il a commis autant d'erreurs que le premier, demande Jean Fortin. Il a enlevé le bicycle pour le ramasser pour enlever la preuve et il a fait autant d'erreurs que lui [Beaulieu].»

Les nombreux accidents impliquant des véhicules de police depuis les derniers mois devraient inciter les corps policiers québécois à revoir leurs pratiques, martèle Jean Fortin. «Juste leur auto, c'est une grosse arme qu'ils ont entre leurs mains, insiste le citoyen. Est-ce qu'il y a moyen de mettre la population encore plus en sécurité?»

Un an après l'événement, la cohabitation entre les policiers et les résidents du quartier Saint-Roch est meilleure, note M. Fortin, soulignant que les policiers ont, à leur demande, cessé de rouler sur le parvis de l'église avec leur véhicule.

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