Rapport manifestations et répression

Manifester est l’exercice même de la liberté d’expression. Il en est ainsi notamment parce que la manifestation constitue l’un des principaux moyens dont disposent les groupes sociaux, historiquement exclus des canaux et des processus de prise de décisions institutionnels, pour faire valoir leurs revendications.

Porter atteinte au droit de manifester constitue une attaque à la démocratie.Manifester est un droit constitutionnel. En ce sens l’exercice de ce droit n’a pas à être encadré ou réglementé; ses conditions d’exercice n’ont pas à être dictées, ni limitées par les pouvoirs politiques et policiers. Si des actes criminels sont commis au cours d’une manifestation, ceux-ci sont susceptibles de sanction, mais ils ne peuvent servir de prétexte pour sanctionner la manifestation elle-même.

La mise à mal du droit de manifester n’est pas un phénomène nouveau. Elle n’est pas non plus limitée aux dictatures ou aux régimes autoritaires. En démocratie, elle resurgit lors de crises politiques ou de mouvements de contestation sociale de l’ordre établi. Au Québec par exemple, les années 1960, 1970 et 1990 ont été marquées par la répression de contestations sociales et politiques initiées par des mouvements séparatistes, syndicaux, étudiants et altermondialistes.

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Corp policier (SPVM, SQ, GRC, agent de la STM, etc): 

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