Étudiants disparus au Mexique : manifestation de solidarité à Montréal

Des manifestations dénonçant l'inaction du gouvernement mexicain dans l'affaire de la disparition de 43 étudiants ont eu lieu aux États-Unis, en Europe, en Amérique centrale et en Amérique du Sud.

À Montréal, plus d'une centaine de personnes ont manifesté leur colère vis-à-vis du gouvernement d'Enrique Peña Nieto, jeudi soir, et leur soutien au mouvement de contestation au Mexique, où des affrontements ont eu lieu jeudi entre forces de l'ordre et manifestants.

« C'est triste de voir ce qui est en train d'arriver dans mon pays. Le gouvernement est en train de détruire notre peuple et on ne peut rien faire. Il n'y a pas de justice, il y a un vide d'état, il y a une loi de l'impunité à la place de faire justice », a lancé l'organisatrice de la manifestation à Montréal, Patricia Vejar.

La population mexicaine est révoltée par la disparition non résolue de 43 étudiants, le 25 septembre dernier, à Iguala.

Les manifestations se multiplient depuis lors dans les rues mexicaines, tout comme les affrontements avec la police.

Le massacre de ces étudiants aurait été commis par la mafia avec la complicité de policiers corrompus.

Les autorités affirment que les étudiants ont été attaqués sur ordre de l'ancien maire d'Iguala, José Luis Abarca, et de son épouse, Maria de Los Angeles Pineda, sœur de trois trafiquants de drogue notoires, car ils craignaient que les étudiants ne perturbent un événement public que Maria de Los Angeles Pineda présidait ce jour-là.

Les accusés ont été arrêtés au début du mois de novembre.

Cette affaire a déclenché la plus grave crise depuis des décennies au Mexique.

Cette nouvelle journée de protestation au Mexique a amené le gouvernement à annuler les défilés militaires et civils prévus chaque année à cette date pour l'anniversaire du déclenchement de la Révolution mexicaine en 1910.

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