Un policier de Québec accusé de trafic de cocaïne

Un policier de la ville de Québec, Jean-Bernard Lajoie, fera face mercredi à quatre lourdes accusations de trafic de cocaïne et d’abus de confiance.

Suspendu avec solde depuis février dernier en raison d’une enquête le concernant, Jean-Bernard Lajoie fera finalement face à quatre chefs d’accusation mercredi, au palais de justice de Québec. Deux accusations de trafic de cocaïne, un chef d’abus de confiance par un fonctionnaire public et un autre pour l’utilisation non autorisée d’un ordinateur ont été déposés contre lui.

Il est à noter que les accusations liées à l’utilisation du Centre de renseignements policiers du Québec remontent à quelques années. Selon l’acte d’accusation, les faits reprochés se seraient produits entre le 1er avril 2012 et janvier dernier.

Les accusations de trafic de cocaïne concernent des faits qui auraient eu lieu entre le 1er novembre 2014 et le 1er mars 2015. Le policier est membre du Service de police de la ville de Québec (SPVQ) depuis 2006.

«C’est toujours déplorable»

Interrogé par Le Journal, le directeur du SPVQ, Michel Desgagné, a parlé «d’accusations importantes», déposées contre le patrouilleur Lajoie.

«Pour nous, ça touche l’image de l’organisation et, surtout, l’image de l’ensemble des policiers. C’est toujours déplorable», a-t-il convenu.

Ce dernier a cependant assuré que le SPVQ «a fait son travail» dans cette affaire. Ainsi, la suspension avec solde du patrouilleur a été prononcée le 17 février 2015, une semaine après les premières allégations. «On a pris nos responsabilités», a soutenu M. Desgagné.

Honoré pour bravoure!

Le policier, qui aura 33 ans dans une semaine, sera défendu aux frais de la Fraternité des policiers, comme le prévoit la convention collective. «On va l’assister tout au long du processus judiciaire», a expliqué le président de la Fraternité, Marc Richard. Une audition disciplinaire concernant ce policier aura d’ailleurs lieu dans les prochains jours.

M. Richard ajoute qu’il est important d’attendre la fin de la cause avant d’émettre des conclusions hâtives. «C’est sûr que ce n’est pas des dossiers qui sont plaisants publiquement par rapport aux policiers. Il faut quand même avoir une certaine réserve et avoir la conclusion judiciaire», ajoute-t-il.

Ironiquement, Jean-Bernard Lajoie a été honoré pour un geste de bravoure en 2011.

Lui et son partenaire de l’époque ont été honorés pour avoir sauvé d’une mort certaine un suicidaire qui tentait de mettre fin à ses jours. Or, le partenaire de Lajoie, Simon Beaulieu, est lui aussi sous le coup d’accusations en lien avec la mort du cycliste Guy Blouin dans Saint-Roch en septembre 2014. C’est en effet ce policier qui était au volant de l’auto-patrouille qui a foncé sur le cycliste.

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