En novembre dernier, le ministre de l'Éducation Jean-François Roberge nous pressait déjà de «ne pas défoncer des portes ouvertes», alors qu'il voyait poindre à l'horizon la prochaine grève étudiante illimitée. Talonné par la question de la rémunération de tous les stages, le gouvernement a tenté, sans succès, de diviser le mouvement en annoncant une grande consultation cet hiver. Évidemment, depuis lors, rien n'a changé pour les milliers de stagiaires non rémunéré.es au Québec. Pendant que le ministre Roberge prend son temps, la précarité demeure la condition des stagiaires.

Devant l'inaction du gouvernement, il s'avère évident qu'il faut agir maintenant, se mobiliser maintenant. Cette manifestation vise à accentuer dès aujourd'hui la pression pour la rémunération des stages. S'inscrivant dans une perspective féministe, la lutte pour la rémunération des stages est une revendication essentielle et légitime à la reconnaissance du travail invisible effectué par les stagiaires, dont la majorité sont des femmes. La lutte, qu'elle passe par des actions de visibilité, des tracts, une grève ponctuelle ou une GGI, fait trembler, mais seulement si elle s'inscrit dans une logique d'escalade des moyens de pression.

Le 7 mars, des milliers d'étudiant.es seront en grève pour la rémunération de tous les stages. Profitons de cette occasion pour se rassembler et faire déborder la grève! Alors que les grèves et les manifestations de l'automne dernier ont forcé le gouvernement à se positionner, il nous faut mettre en place un mouvement fort, autonome et solidaire, capable de faire plier le gouvernement. Il est plus que temps qu'il accepte nos revendications légitimes. Les efforts accomplis jusqu'ici ne sont que le début d'un mouvement beaucoup plus large qui déborde des universités et des cégeps pour se déverser dans les rues !

Rendez-vous le 7 mars à 14h30, pour 'défoncer des portes ouvertes" !