COVID-19: des pouvoirs accrus pour les policiers?

La crise de la COVID-19 pourrait pousser l'État à accroître les pouvoirs d'intervention des policiers du Québec.

Des directeurs de services policiers ont demandé à Québec d'évaluer la possibilité d'élargir certains pouvoirs des forces de l'ordre au cours des derniers jours, a appris Le Journal.

Ces chefs estiment que cela permettrait aux policiers de mieux faire respecter l'ensemble des consignes émises par le gouvernement Legault depuis qu'il a décrété l'état d'urgence sanitaire, samedi, notamment en matière de rassemblements.

« On n'est pas rendu là, mais ça fait partie des possibilités », a d'ailleurs mentionné mardi le premier ministre François Legault lors de son point de presse quotidien.

À Québec, on mise d'abord sur la sensibilisation avant la répression.

Quarantaine

Par ailleurs, 10 % des effectifs du Service de police de Terrebonne – soit 23 policiers sur un total de 213 – ont dû être placés en quarantaine préventive ce mois-ci, de retour de leur voyage durant la relâche scolaire au début de mars.

Le capitaine Joël Lamarche a assuré qu'aucune de ces mesures d'auto-isolement ne faisait suite à une intervention à l'égard de personnes potentiellement infectées et qu'aucun policier n'a contracté la COVID-19.

« On vit quelque chose qu'on n'a jamais vécu avant », a-t-il mentionné.

De façon générale, les agents sont invités à minimiser les contacts physiques avec les citoyens. Les interventions où ils devront porter un masque, des lunettes et des gants risquent de se multiplier.

À la police de Montréal, où cette pratique est déjà commencée, on entend former les 4600 policiers et enquêteurs dans les prochaines semaines pour qu'ils puissent utiliser ce matériel de protection dans toute intervention auprès de gens potentiellement atteints de la COVID-19.

Inondations

Plusieurs corps de police ont aussi demandé à leurs employés de reporter sur une base volontaire des vacances prévues à brève échéance.

À la Sûreté du Québec, aucun nouveau départ en vacances ne sera autorisé jusqu'à nouvel ordre. Plusieurs policiers avaient aussi décidé d'annuler leurs plans de voyage durant la relâche scolaire.

La police provinciale pourrait d'ailleurs être fortement occupée sous peu en raison des risques hâtifs de crue printanière.

« On touche du bois », a dit un officier en évoquant la pluie et le redoux prévus à la fin de la semaine.

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