SPVM : une coalition exige la fin du gaz lacrymogène et des prises d'étranglement

Montréal devrait empêcher ses policiers d'utiliser du gaz lacrymogène et des prises d'étranglement, à l'instar d'autres villes à travers le monde, selon une coalition citoyenne.

«Nous voulons que la Ville s'engage immédiatement à interdire l'utilisation de gaz lacrymogène», a exigé Tiffany Callender, de l'Association de la communauté noire de Côte-des-Neiges.

Aux États-Unis, les policiers de plusieurs villes, dont Seattle, Portland ou encore Dallas, n'utilisent temporairement plus le gaz lacrymogène.

Selon les membres de la coalition, l'utilisation du gaz lacrymogène serait non seulement dangereuse pour la santé, mais aussi une menace contre la démocratie puisqu'elle est souvent faite dans le contexte de manifestations.

Étranglement

La technique d'étranglement, qui permet de maîtriser quelqu'un en lui mettant un bras autour du cou et en appliquant une pression, est aussi à proscrire, selon la coalition.

Les membres affirment que cette technique est trop dangereuse. La France a d'ailleurs récemment banni cette pratique, aussi interdite dans plusieurs villes américaines, notamment New York, Minneapolis, San Diego ou encore Denver.

La coalition, composée de plusieurs organismes ainsi que du conseiller municipal indépendant Marvin Rotrand, a été formée en octobre dernier lors du dévoilement d'une étude qui indiquait que les personnes racisées se faisaient davantage interpeller par les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) que le reste de la population.

Cet enjeu a pris de plus en plus de place sur la scène publique au cours des dernières semaines, avec la mort de l'Afro-Américain George Floyd aux mains d'un policier de Minneapolis.

Le SPVM a reconnu, le 15 juin dernier, l'existence du concept de racisme systémique en société, mais pas en son sein.

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