Singapour : les données de l'appli anti-Covid accessibles à la police

Il y aurait comme un air de « Big Brother » à Singapour. Comme de nombreux autres pays, la cité-État a déployé une application de traçage des cas contacts face à l'épidémie de Covid-19. Baptisée « TraceTogether », elle a été lancée mi-mars sur le territoire. Officiellement, ses données ne devaient pas être utilisées avec un autre objectif que la lutte contre la propagation du coronavirus. Mais comme le rapporte la BBC, le ministre de l'Intérieur, Desmond Tan, a annoncé lundi au Parlement que les données seraient accessibles à la police dans le cadre de ses enquêtes criminelles.

Comment tracer sans fliquer la population était une question essentielle en France comme dans de nombreux pays au début de l'épidémie. L'application déployée par Singapour au mois de mars était alors montrée en exemple. En s'appuyant sur le Bluetooth, elle pouvait prévenir si vous aviez été en contact avec une personne malade. L'application promettait de ne pas utiliser les données collectées. Mais cet engagement semble avoir volé en éclats. Lundi, Desmond Tan a annoncé que les informations pourraient être utilisées dans des affaires criminelles ou pour la « sécurité des citoyens ». Concrètement, explique Channel News Asia, la « Singapour Police Force » a bien le droit d'accéder aux données, en vertu du Code de procédure pénale, selon le ministre. Pour utiliser TraceTogether, les habitants de Singapour sont obligés de s'enregistrer, les données ne sont donc pas anonymes.

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