Des Autochtones veulent prendre leur revanche sur Christophe Colomb

Après les controversés Amherst et Macdonald dont les statues ont été déboulonnées ces dernières années, des voix s’élèvent désormais pour remettre en cause l’héritage de Christophe Colomb et pour dénoncer ses gestes désastreux envers les peuples autochtones. Les villes interpellées évitent toutefois de se jeter dans la mêlée.

Une de ces voix revendicatrices est celle du militant mohawk Sean French. Plus de trente ans après la crise d’Oka, ce résident de Kahnawake remonte aux barricades, mais cette fois-ci de façon métaphorique.

En septembre dernier, il a parcouru à pied, drapeau warrior flottant au vent, la rue Christophe-Colomb au complet, entre la rivière des Prairies et le parc La Fontaine.

« J'ai choisi de marcher avec mon drapeau, symbole de résistance autochtone, pour rappeler aux gens que nous sommes toujours là et pour protester contre une rue au nom inacceptable. »
— Une citation de Sean French, militant mohawk

M. French aimerait que les municipalités comme Montréal arrêtent d’honorer "quelqu'un qui a tué encore plus d'Autochtones que le général britannique génocidaire Jeffrey Amherst".

Lors de sa marche, il n'a pas brandi de pancarte revendicative pour expliquer sa démarche. Cependant, à chaque personne qui l’a interrogé sur sa présence avec un drapeau warrior, il a pris le temps d'expliquer ses motivations. "Les réactions ont été extrêmement positives", dit-il.
Un homme tient un drapeau sur la rue Christophe-Colomb.

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