Elle marchait un peu trop vite

(témoignage provenant de cet article de presse : http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2011/02/20110202-110607.html)

Je suis étudiante à l’UQAM, je sortais d’un cours et je marchais sur la rue Saint-Denis, a-t-elle expliqué. J’ai voulu traverser la rue Laurier. J’étais pressée. La lumière était verte, alors j’y suis allée, mais j’ai marché vite afin de ne pas arriver de l’autre côté au moment où la lumière serait rouge.»

C’est alors qu’une policière l’a interpellée. «Elle m’a dit: "avez-vous vu à quelle vitesse vous avez traversé?" Je ne comprenais pas de quoi elle m’accusait. Elle m’a demandé de lui donner une carte d’identité, ce que j’ai refusé de faire parce que je n’avais pas enfreint la loi. C’est là qu’elle m’a attrapé les mains.»

La policière a appelé une collègue, qui se trouvait à proximité. À deux, elles ont plaqué la jeune femme au sol. «Elles m’ont mis des menottes et m’ont assise sur la banquette arrière de la voiture de police. Je leur expliquais que les menottes me faisaient mal et elles m’ignoraient complètement. L’une d’elles m’a même injuriée. Elle a dit: "tabarn… elle en a donc ben, des livres" en fouillant mon sac à dos.

La jeune femme a subi des blessures au cours de l’intervention. «J’avais déjà eu une entorse cervicale lombaire, qui est revenue. Il y a beaucoup de policiers dans mon entourage, dont mon père. Quand je lui ai raconté mon histoire, il a dit que ça n’avait pas d’allure, que je devais porter plainte.»

Elle s’est présentée le lendemain au poste de quartier 37, sur la rue Laurier, pour y déposer une plainte en déontologie policière. Elle dit y avoir été bien reçue. Elle entamera une poursuite contre les policières.

Corp policier (SPVM, SQ, GRC, agent de la STM, etc):