Richard Bergeron on P-6 and the anti-police brutality march

Forget the Box: Dans une interview récente, un commentaire que vous avez fait sur la question de la manifestation annuelle contre la brutalité policière a laissé certains perplexes. Je sais que votre parti a fait deux propositions – défaites – pour abroger les dispositions controversées de P-6, celles qui rappelaient la loi 12, maintenant abrogée. Dans le passé, vous avez clairement déclaré que vous considériez que le règlement P-6 violait les libertés fondamentales. Est-ce que vous avez changé d’avis?

Bergeron: Non. Je vais être clair : mon parti et moi sommes opposés aux amendements de 2012 à P-6, nous l’avons toujours été et nous continuerons de nous y opposer. Notre position n’a pas changé. Il n’y a pas de place pour ces restrictions draconiennes au droit de manifester dans une société démocratique. Une administration de Projet Montréal agira rapidement pour abroger ces amendements.

FTB: Parlons maintenant de la question de la manifestation contre la brutalité policière. Quelle est votre position à ce sujet?

Bergeron: La question de la manifestation contre la brutalité policière est complexe, compte tenu qu’elle dégénère régulièrement dans la violence et le chaos. Les maires précédents ont ignoré ce problème, ont permis qu’il arrive et ont tenu une conférence de presse le lendemain pour dénoncer la violence et marquer des points politiques.

Mon approche serait différente. Je m’assiérais avec les organisateurs, je dialoguerais et je m’assurerais que la manifestation puisse être tenue sans restriction, mais dans le respect du bien public et de l’importance du maintien d’un environnement sécuritaire pour tous.

Mon administration ferait tout en son pouvoir pour s’assurer que les manifestations aient lieu sans violence ou provocation. Si nous échouons, nous demanderons à la police de cibler ceux qui ont commis des actes criminels et les condamner en conséquence. Il est important, dans ce contexte, que la police cible ceux qui sont coupables, sans criminaliser tout un groupe pour des délits isolés.

Je ne crois pas, contrairement à mes adversaires, que l’on peut défendre le droit de manifester, ou des rues sécuritaires, mais pas les deux. Je crois que l’on peut trouver un juste milieu pour respecter les droits de tous les citoyens. Trouver ce compromis est le rôle d’un gouvernement responsable, et ce sera le rôle de mon administration.

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