Quatre policiers du SPVM ont été arrêtés parce qu'ils auraient commis des infractions liées au contrôle des sources.

Deux d'entre eux, Fayçal Djelidi et David Chartrand, sont accusés de parjure et de tentative d'entrave à la justice.

L'enquêteur Djelidi fait aussi face à des chefs de sollicitation et obtenir de services sexuels moyennant rétribution et abus de confiance.

Ces deux policiers ont été suspendus sans solde.

C'est ce qu'a annoncé ce matin le chef de la police de Montréal, Philippe Pichet, qui a interrompu ses vacances pour convoquer les médias à une conférence de presse surprise, au quartier général.

L'identité des deux autres policiers ayant été arrêtés n'a pas été dévoilés, puisque l'enquête est toujours en cours.

Ce sont des mesures de sécurité mises en place à la suite des affaires Benoît Roberge et Ian Davidson qui ont permis de «lever un drapeau» sur les agissements de ces policiers en décembre 2015, a fait savoir le chef Pichet.

La direction du SPVM dit avoir tenté de corriger la situation en faisant des rappels administratifs, ce qui n'aurait pas fonctionné.

«Quand on fait affaire avec des sources, on doit s'assurer que tout est consigné», s'est contenté de dire le directeur du SPVM, ajoutant que "tout le nécessaire a été fait pour s'assurer que qu'aucun informateur n'était en danger".

Aucune enquête n'aurait été compromise par leurs agissements allégués, a-t-il ajouté.

«Ce sont des actes répréhensibles. Personne n'est au-dessus des lois et les policiers ne font pas exception. Nous nous sentons tous concernés lorsqu'un des nôtres traverse la ligne», a mentionné le chef.